On célèbre en beauté les 90 ans d’amour et de passion de Gilles Vigneault à la basilique de Varennes!

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
On célèbre en beauté les 90 ans d’amour et de passion de Gilles Vigneault à la basilique de Varennes!
L’hémicycle de l’enceinte était baigné de mauve, la couleur des évêques, qui s’harmonisait particulièrement bien avec le thème de la foi, alors que l’ensemble a entonné des extraits de la Grand-Messe de Gilles Vigneault.

Le vendredi 24 mai dernier, le Festival Classica présentait à la basilique Sainte-Anne de Varennes le spectacle « Gilles Vigneault, 90 ans d’amour et de passion! », dans le cadre de sa série de concerts en salle. Sous la direction de Claudel Callender, l’ensemble vocal professionnel Vox Luminosa rendait un vibrant hommage à l’un des plus grands poètes et chansonniers du Québec, accompagné de quinze musiciens, alors que l’animation était assurée par Alain Dumas.
La soirée était divisée en quatre parties, soit La foi; L’amour; La poésie/La langue et Le pays, des thèmes qui sont particulièrement chers au grand artiste. L’hémicycle de l’enceinte était baigné de mauve, la couleur des évêques, qui s’harmonisait particulièrement bien avec le thème de la foi, alors que l’ensemble a entonné des extraits de la Grand-Messe de Gilles Vigneault et Bruno Fecteau, une œuvre qui a été écrite pour le 400e de la Ville de Québec.
Entre les pièces, Alain Dumas faisait parfois la lecture de pensées de Gilles Vigneault qui faisaient sourire et aussi réfléchir, comme quand le grand homme disait : « Lorsqu’on se rapproche de la mort, on s’éloigne moins de soi! ».
Un deuxième chœur!
Dès la deuxième partie, L’amour, les gens ont reconnu plusieurs des chansons et ils les ont fredonnées pour ne faire qu’un seul grand chœur, ce qui était symbolique puisque, comme on le sait, Gilles Vigneault est d’abord et avant tout un homme de… cœur! Parmi les pièces, on reconnaissait notamment Les gens de mon pays, Tout l’monde est malheureux, Samedi soir à St-Dilon, Si on voulait danser sur ma musique, Le doux chagrin, Pendant que et Quand vous mourrez de nos amours.
Alain Dumas a évoqué entre autres une entrevue que le poète a donnée à un journaliste et celui-ci lui a demandé s’il avait des regrets? « Peut-être celui de n’avoir pas assez écrit à mes parents. C’était un cadeau pour eux, mais je ne le savais pas… » Puis il a expliqué que, par la suite, quand il est devenu lui-même père, il a tout compris et il aime depuis savoir où sont ses enfants, « Où ils sont; où ils en sont! »
Les spectateurs ont été agréablement surpris par la justesse de la voix d’Alain Dumas, qui est surtout connu comme humoriste, notamment quand il a interprété la magnifique chanson Gros Pierre (NDLR : vous savez, celle dont le refrain est : Ti deli dam, didelam, didelou, Ti deli dam, didelam, dame li doux!)
Bref, une merveilleuse soirée en l’honneur d’un homme tout aussi merveilleux qui est âgé de 90 ans. Comme l’a dit Claudel Callender, qui est à l’origine de ce spectacle : « C’est un géant! C’est le plus grand poète qu’ait connu le Québec! C’est le patriarche en quelque sorte et il est aimé de tous! C’est un homme à la fois très humble et très engagé. (…) Je trouve dommage qu’on rende hommage aux gens importants comme lui une fois qu’ils sont morts… Ce spectacle est une façon de lui faire honneur de son vivant! »
Et c’est donc chose faite!

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