Environ 4600 personnes devront se trouver un nouveau médecin de famille d’ici deux ans

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Par Daniel Hart
Environ 4600 personnes devront se trouver un nouveau médecin de famille d’ici deux ans

Cinq médecins en moins au Centre médical Boucherville

L’heure de la retraite a sonné ou sonnera bientôt pour près du tiers des médecins en poste au Centre médical Boucherville. Dr Jean-Marc Dansereau a déjà quitté en juin dernier. Son collègue Dr Alain Dumas suivra la même voie en juin prochain. À l’été 2020, ce sera au tour de Dre Françoise Pagé d’en faire autant. En juin 2021, Dre Louise Tremblay fermera la porte de son cabinet pour la dernière fois. Par ailleurs, Dr Rénald St-Armaud a mis un terme à ses activités professionnelles en raison d’une maladie grave dont il est atteint. Le départ de cinq médecins en moins de trois ans pour la seule clinique médicale établie à Boucherville aura une incidence majeure sur la population. Cela signifie qu’environ 4600 personnes constituant leur clientèle régulière devront se trouver un autre médecin de famille.
Comme chacun de ces futurs retraités a déjà prévu la date de son éventuel départ, le temps d’aviser la clientèle est arrivé. Leurs patients sont conviés à s’inscrire sur le guichet d’accès du gouvernement afin de se faire désigner un autre médecin. À noter qu’environ 30% des patients suivis par les professionnels de la santé du Centre médical Boucherville sont considérés comme faisant partie de la clientèle vulnérable. En d’autres termes, ils ont besoin d’un suivi régulier parce qu’ils sont aux prises avec des maladies chroniques. Qu’adviendra-t-il de ces personnes? « Nous essayons de prendre en charge, dans la mesure du possible, les clients les plus vulnérables. C’est le médecin sur le point de partir qui s’organise pour les transférer à un autre », explique le chef du GMF des Îles Percées, Dr Charles Courchesne, gestionnaire du Centre médical.
Recrutement
Au cours des dernières années, le GMF a tenté de recruter de nouveaux médecins pour remplacer ceux qui quitteront. « Ceux qui ont visité la clinique ne se font pas accorder de PREM (plan régional d’effectif médical), autrement dit le droit de pratique pour travailler dans une région donnée », explique Dr Courchesne. Cette décision provient de la ministre de la Santé et des Services sociaux. Les nouveaux gradués en médecine sont placés selon les besoins du RLS (Réseau local de services). Sur le territoire du RLS Pierre-Boucher, neuf postes ont été comblés au cours de la dernière année, ce qui a été exceptionnel puisqu’auparavant, il n’y en avait que trois au maximum, parfois même moins.
Le porte-parole du GMF se dit inquiet quant à l’avenir de la clinique médicale avec un nombre limité de généralistes. L’accès risque d’y être plus limité. « À huit médecins, si on est capable de soutenir 10 000 des 15 000 inscriptions, ce sera beau », observe Dr Courchesne. Il se dit malgré tout optimiste de recruter de nouvelles ressources en précisant que la ministre de la Santé est au courant de la situation qui prévaut à Boucherville.

 

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