La Montérégie figure parmi les grandes gagnantes de la migration interrégionale au Québec en 2017-2018

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Par Daniel Hart
La Montérégie figure parmi les grandes gagnantes de la migration interrégionale au Québec en 2017-2018
La Montérégie a attiré près de 9 000 personnes en 2017-2018.

La Montérégie fait partie des trois régions, avec les Laurentides et Lanaudière, ayant réalisé les plus grands gains dans les échanges migratoires avec le reste du Québec en 2017-2018. Selon le plus récent bulletin Coup d’œil sociodémographique, publié la semaine dernière par l’Institut de la statistique du Québec, près de 200 000 personnes ont changé de région administrative de résidence au Québec, soit 2,4 % de la population, entre le 1er juillet 2017 et le 1er juillet 2018. À elle seule, la Montérégie a attiré près de 9 000 personnes.
L’arrivée de ces résidents provient en grande partie de Montréal. Au cours de cette même période, les échanges migratoires de Montréal avec les autres régions administratives du Québec se sont soldés par une perte nette de près de 24 000 personnes pour la Métropole, soit l’équivalent de – 1,24 % de sa population. Ce déficit est le plus important pour Montréal depuis 2009-2010.
Ailleurs au Québec, la région des Laurentides a gagné 6 300 personnes dans ses échanges migratoires. Lanaudière a pour sa part enregistré un solde migratoire interrégional de 3 400 personnes. De son côté, Laval a maintenu un solde tout juste positif, avec un gain minime de 250 personnes.
La migration interne est une donnée importante du bilan démographique des régions administratives et des MRC, mais elle n’est pas la seule à agir pour faire varier la taille de leur population. Les autres composantes sont l’accroissement naturel, soit la différence entre les naissances et les décès, de même que les migrations interprovinciales et internationales. Dans certaines régions, comme Montréal et le Nord-du-Québec, le solde migratoire interrégional est négatif, mais la population continue d’augmenter puisque d’autres facteurs d’accroissement compensent les pertes migratoires internes. À l’inverse, une région peut voir sa population diminuer malgré un solde migratoire interrégional positif.
Autres régions
En Estrie, les échanges migratoires avec les autres régions administratives ont engendré des gains de près de 1 500 personnes, l’équivalent d’un taux net de migration interne de 0,46 %. Il s’agit du meilleur bilan migratoire pour ce secteur du Québec depuis le début de la série en 2001-2002. La Capitale-Nationale, la Chaudière-Appalaches, la Mauricie, le Centre-du-Québec et l’Outaouais affichent aussi des soldes migratoires positifs, mais les gains y sont de moindre ampleur proportionnellement à la taille de leur population. Parmi ces dernières, seule la région de l’Outaouais a connu une augmentation substantielle de ses gains en 2017-2018.
Les régions plus éloignées des grands centres sont presque toutes demeurées déficitaires dans leurs échanges migratoires internes. Les pertes nettes ont été particulièrement marquées sur la Côte-Nord : celle-ci a perdu environ 900 résidents au profit des autres régions du Québec, soit près de 1 % de sa population. La Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine fait figure d’exception parmi ce groupe en affichant, pour une deuxième année consécutive, un solde migratoire interrégional positif. Ses gains, de près de 250 personnes, se concentrent surtout dans les groupes d’âge actif.

Carte de la Montérégie.
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