C’est sous l’enseigne de l’urgence que s’est déroulée la soirée d’information sur l’érosion des berges organisée par le député de Pierre-Boucher – Les Patriotes – Verchères le 11 octobre dernier. Plus d’une centaine de citoyens de la circonscription se sont déplacés pour l’occasion.
Le député a d’abord fait un rapide survol de l’historique de la problématique en soulignant l’abandon du programme fédéral de protection des rives en 1997 ainsi que l’arrêt de la prise de mesure de l’érosion en 2008. Il a ensuite fait état des réponses obtenues des 5 600 lettres envoyées aux résidents des rues riveraines au cours de l’été.
« La correspondance reçue donne une indication claire selon laquelle les citoyens affectés se concentreraient surtout à Verchères et dans le secteur Saint-Laurent du Fleuve de Contrecœur. Les citoyens de Varennes résidant à proximité de Verchères seraient aussi touchés, » affirme le député de Pierre-Boucher — Les Patriotes — Verchères.
« Or, il s’avère que ces endroits correspondent aux lieux où il n’y a pas d’îles qui séparent le chemin des navires de la rive. Ce serait donc les résidents qui y subiraient directement les effets du batillage. Ailleurs, ce serait les milieux naturels, » ajoute monsieur Barsalou-Duval.
« Même s’il est de notoriété publique que le phénomène de l’érosion des berges, bien qu’en partie naturel, est amplifié par le batillage des navires, le gouvernement fédéral s’obstine à refuser de le reconnaître. Or, nous avons maintenant de nouveaux indices qui nous convainquent du contraire, » poursuit-il.
Les citoyens présents ont aussi pu assister à une présentation du capitaine Éric Sauvé, vice-président de la Corporation des pilotes du Saint-Laurent. Les citoyens lui ont adressé plusieurs questions concernant la vitesse des bateaux, leur tonnage et le trafic sur la Voie maritime.
Également, l’expertise de la ZIP des Seigneuries (Zone d’Intervention Prioritaire) et de sa directrice générale, Mme Sophie Lemire, a été des plus utiles pour mieux comprendre les effets de l’érosion sur le milieu aquatique et les habitats. Elle a aussi effleuré les diverses méthodes possibles de restauration des berges, notamment avec l’exemple de la rivière Saint-Charles à Varennes, dont les rives, dans le secteur du Parc de la Commune, ont été réhabilitées en 2016.
« Le taux de participation à cette rencontre a dépassé nos attentes, ce qui démontre bien l’urgence d’agir pour les personnes touchées. J’étais attristé d’entendre tous ces témoignages de citoyens qui n’ont pas les ressources financières pour faire les réparations nécessaires à leur propriété et qui en sont, pour certains, devenus captifs parce qu’ils sont dans l’impossibilité de les vendre en raison de leur mauvais état, ou du danger à y circuler, » a déclaré le député.
À la fin de la soirée, M. Barsalou-Duval a appelé les participants intéressés à former un comité des riverains du Saint-Laurent pour continuer à faire avancer le dossier en partenariat avec son bureau de circonscription et aussi possiblement avec les autres paliers de gouvernement touchés. Cet exercice aura permis aux citoyens de la circonscription de réaliser qu’ils sont nombreux dans la même situation et qu’ils constituent une force par leur nombre et le bien-fondé de leurs récriminations.