Deux créations québécoises jouées aux Concerts intimes de l’OSDL

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Deux créations québécoises jouées aux Concerts intimes de l’OSDL
Le concert présenté à l'église Sainte-Famille avait pour thème Musiques de nuit.

La dernière soirée de la série Concerts intimes 2017-2018 de l’Orchestre de chambre de l’OSDL, qui s’est tenue le 5 avril à l’église Sainte-Famille, avait pour thème Musiques de nuit. À cette occasion, deux créations québécoises ont été jouées en public pour la première fois.  Ce fut d’abord Concerto pour marimba et orchestre à cordes du compositeur André Cayer. La pièce a été transcrite pour vibraphone et interprétée par M. Cayer, accompagné des musiciens de l’OSDL.
D’entrée de jeu, celui-ci s’est adressé à l’auditoire afin d’expliquer quelle atmosphère se dégageait de son oeuvre. « Je vous amène dans une ambiance de milieu industriel des années ’30 avec des influences de vieux jazz d’abord, puis sur le bord d’un quai, suivi d’un retour vers le centre-ville », a-t-il résumé en substance. Dès le départ, l’assistance a compris qu’il s’agissait d’une musique plus audacieuse que ce que sert habituellement l’OSDL à ses prestations publiques. Mais l’intérêt était là. Le musicien, installé à son vibraphone, a exploré les diverses possibilités de l’instrument et a livré une large palette de couleurs, des enfilades de notes, des passages saccadés, un dialogue avec les cordes et diverses trouvailles sonores originales.
La seconde création, cette fois de Robert Ingari sur un poème de Claude Lapointe, s’intitule Nocturne. M. Ingari revient à Boucherville à chaque année pour un concert de l’OSDL. Il dirige le Choeur de la maîtrise en direction chorale de l’Université de Sherbrooke. Son oeuvre est conçue comme un court poème symphonique au rythme lent qui met en valeur des harmonies vocales douces et quelques dissonances accrocheuses. Les choristes ont livré une performance de haut calibre.
Figurait également au programme de la soirée La petite musique de nuit, de Mozart, en introduction, que l’orchestre a jouée sous un éclairage tamisé. Le chef François Bernier a remplacé Maestro Marc David en début de concert avant l’arrivée sur scène de Robert Ingari. Trois autres oeuvres musicales ont été jouées : la Symphonie no 8 de Haydn, Hymne à la nuit de Noyon et Nght Music de Holman. Ce fut en somme des Musiques de nuit du début à la fin.

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