Patrick Bélanger est un travailleur social de profession et un voyageur de passion. Dans le cadre de son travail, il est appelé à explorer les méandres si complexes de l’âme humaine et, quand il voyage, il aime s’abandonner à la découverte de nouveaux paysages, de nouvelles cultures qui l’ouvriront à « l’autre » et à lui-même…
C’est peut-être un peu ce désir d’aller au plus profond des choses qui l’a amené à découvrir le Bhoutan, un pays méconnu et mystérieux qui devrait le rester pendant encore longtemps…et c’est sûrement beaucoup mieux ainsi!
« Le Bhoutan a évolué en paix et harmonie entre deux géants : l’Inde et la Chine. Presqu’oublié entre les montagnes, ce joyau est passé de l’âge médiéval au 21e siècle en près de soixante ans. « Pays du bonheur national brut », « Pays du dragon tonnerre », « Royaume dans le ciel », « Forteresse bouddhique de l’Himalaya », autant d’appellations qui évoquent tous les mystères de ce pays », explique le Varennois à propos de ce petit pays de seulement 740 000 habitants.
Quand ses amis Robert Bérubé et Marie-Chantal Labelle de l’agence de voyage Les Routes du monde lui ont fait part en mars 2016 qu’ils préparaient un voyage exploratoire au Bhoutan, Patrick Bélanger a sauté sur cette chance unique. Il faut dire que les voyageurs y sont rares puisque seulement 120 000 visa sont accordés par année, dont la grande majorité, environ 70 000, à des fins de travail.
Un voyage dans le temps…
« C’est une perle suspendue au cœur de l’Himalaya, explique le voyageur de 40 ans. Il y a très peu de visas, car ils croient au tourisme responsable. Ils veulent préserver leur environnement et leur culture. Ils veulent le développement économique, mais pas à n’importe quel prix. Le peuple vient tout juste de s’ouvrir à la modernité. Ils ont eu accès à Internet en 1999 seulement et le pays n’a jamais été colonisé. »
« Voyager au Bhoutan est un privilège dans une carrière de voyageur. Il n’a pas été envahi par le tourisme de masse. Les gens sont très heureux de nous recevoir si l’on ose sortir des sentiers battus. Il y a là-bas quelque chose d’intact, qui rappellerait même le Moyen Âge tellement la modernité n’a pas contact à certains endroits », s’enthousiasme-t-il.
« On se sent accueillis, on ne se sent pas de trop quand on rencontre les gens et on peut avoir des échanges intéressants. On ne s’est pas sentis simples voyageurs ou étrangers. On remarque rapidement à quel point ils sont zen; qu’ils sont connectés sur leur environnement, sur leur bien-être. Ils dégagent une grande richesse intérieure… Quand je suis allé en Inde, j’avais l’impression d’être sur une autre planète tellement c’était différent et même chaotique par endroits, alors que là, on aurait dit que je reculais dans le temps, que j’étais dans un autre espace-temps! »
Son film « Le Bhoutan : poésie hors du temps » sera présenté dans 47 salles de cinéma au Québec, dont à Beloeil les 14 et 31 janvier prochain, dans le cadre des Aventuriers voyageurs.
« Je crois que j’ai bien réussi à illustrer toute la poésie de cet endroit magnifique. J’ai voulu garder sa touche poétique et les choix musicaux viennent vraiment compléter cette atmosphère toute particulière. »
Un livre de passion
Lors de la conférence du 31 janvier, le Varennois aura enfin en sa possession son livre « L’Asie Live », fruit d’un périple de six mois qu’il a entrepris avec sa conjointe à travers l’Inde, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge, le Vietnam, la Malaisie, Singapour et Bali. « Quand ton sac à dos devient ta maison pendant des mois, tu ne reviens jamais vraiment de ce genre de trip-là », sourit-il.
Comme il est écrit dans le livre : « Sur sa route, la beauté, la fascination, l’incompréhension et la peur aussi hantent certains lieux, qu’on croirait interdits aux regards étrangers. Patrick Bélanger ressent la diversité des ambiances de l’Asie, incarnée dans des milliers de rencontres, des odeurs des coutumes. Ce livre permet de marcher avec lui, découvrant un temple au petit matin, une plage sublime aux eaux turquoise, des visages étonnants et étonnés… Ce livre est un hymne universel qui restera gravé en vous. »