Le 14 novembre dernier, un homme de Contrecoeur a senti de fortes douleurs à la poitrine et il a appelé le 9-1-1 afin de se rendre à l’hôpital d’urgence. Toutefois, il a dû attendre 33 longues minutes avant que les secours arrivent enfin car aucune ambulance n’était disponible dans le secteur de Sorel-Tracy ou dans les territoires limitrophes. C’est de Saint-Bruno-de-Montarville que l’ambulance la plus proche a été dépêchée sur les lieux…
Si l’homme était conscient lors de son appel téléphonique, il ne l’était plus quand les secours sont arrivés et, malgré les efforts des premiers répondants, il était en arrêt cardiorespiratoire.
Il faut savoir à ce sujet que le taux de survie d’une personne en arrêt cardiorespiratoire diminue de 7 % à 10 % à chaque minute qui s’écoule sans que cette personne ait accès à un défibrillateur…
La Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec, section locale 592 (FTPQ-592), s’inquiète du manque d’effectif qui a récemment causé la mort à Contrecoeur, ajoutant du même souffle que le système actuel de soins préhospitaliers d’urgence a laissé peu de chance à cet homme en tolérant le fait que des territoires entiers soient laissés sans couverture ambulancière suffisante pendant de longues périodes de temps.
Au compte-goutte
« Lorsque la santé d’une personne est en jeu, chaque minute qui passe peut avoir des conséquences graves. Le manque d’effectifs est un problème récurrent à Sorel-Tracy qui doit être réglé au plus vite par le gouvernement du Québec. Malheureusement, dans cette situation, nous sommes convaincus que si une ambulance avait été présente à Sorel-Tracy, la situation aurait été différente », a mentionné le président de la section locale Ambulances de Sorel-Tracy de la FTPQ-592, Pier-Yves Provençal-Charron.
« Le vieillissement de la population fait exploser le nombre d’appels partout au Québec. L’ajout de véhicules sur la route se fait toutefois au compte-goutte, sans tenir compte des véritables besoins de la population. Le ministre Barrette se cache derrière des négociations qu’il laisse volontairement traîner depuis plus de deux ans alors que le véritable problème est son analyse simpliste des besoins, basée uniquement sur le nombre d’appels sur un territoire donné », a pour sa part précisé le président provincial de la FTPQ-592, Benoît Cowell.