Novembre, mois national de sensibilisation au diabète : Ginette Reno a appris à vivre avec cette maladie

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Par Daniel Hart
Novembre, mois national de sensibilisation au diabète : Ginette Reno a appris à vivre avec cette maladie
Ginette Reno

Au Québec, 830 000 personnes vivent avec le diabète; parmi celles-ci, près de 250 000 l’ignorent. Selon Diabète Québec, cette affection est responsable de 40 % des insuffisances rénales et de 50 % d’amputations d’origine non traumatique. Une conscientisation de ce vaste phénomène s’impose d’elle-même en novembre, désigné comme le mois national de sensibilisation à cette maladie qui fait de nombreux ravages dans la population, non seulement au pays, mais partout sur la planète. Résidente de Boucherville depuis plus de 40 ans, Ginette Reno a réussi à s’adapter à sa condition de diabétique à laquelle elle est soumise depuis une quinzaine d’années. Elle livre son témoignage en entrevue à La Relève.
Diagnostiquée en 2003, la célèbre chanteuse a subi un choc en apprenant la nouvelle. Pourtant, le diabète se retrouve dans son histoire familiale : il s’agit d’ailleurs d’une des causes du décès de son frère en 2010. Avait-elle eu des signes avant-coureurs laissant entrevoir l’arrivée de ce changement majeur dans sa vie? « Au début, j’avais beaucoup maigri : j’ai perdu environ 60 livres. J’avais toujours soif et avais besoin de boire de l’eau. Je passais beaucoup de temps au lit », se remémore-t-elle. Recevoir le diagnostic de son médecin a été particulièrement difficile.
Dès lors, plusieurs changements furent nécessaires pour qu’elle s’adapte à sa condition de santé. D’abord, éliminer le sucre. S’alimenter plus sainement. Exit la malbouffe. Bien sûr, elle a été confrontée à des détachements comme à certains petits plaisirs de tous les jours comme réduire sa consommation de crème glacée à un seul cornet par mois. Il lui fallait mettre un terme aux éléments déclencheurs si elle voulait mieux contrôler sa glycémie.
Faire davantage attention à sa santé fait aussi partie de ses priorités. Elle a intégré avec succès l’exercice : aquagym, marche, étirements et taï-chi. Sur le plan émotif, elle a fait des recherches pour apprendre à se calmer et à mieux maîtriser son anxiété. Entière, intense et hypersensible, l’artiste chérie du Québec a fait de nombreuses prises de conscience en raison de sa condition.
Tous les changements auxquels elle a dû se soumettre lui auront été bénéfiques. Elle a réussi à perdre une trentaine de livres sur un objectif de cinquante à atteindre. « Je suis en voie de guérison », signale-t-elle au passage sur un ton optimiste. Son état ne requiert pas qu’elle s’injecte de l’insuline comme plusieurs doivent le faire. Elle prend une médication recommandée par son médecin. Les différentes mesures intégrées à sa vie lui permettent de continuer à s’épanouir.
Quel message adresserait-elle aux personnes venant d’apprendre qu’elles sont atteintes de diabète? « Ne pas paniquer et prendre ça une journée à la fois, doucement. Si le médecin prescrit des médicaments, ne pas les laisser dans l’armoire, mais les utiliser parce que cette maladie entraîne des risques sérieux et graves », avise-t-elle.

 

 

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