La pression s’accentue sur le gouvernement afin de diminuer la congestion routière sur l’autoroute 30. Récemment, la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive‐Sud (CCIRS), sous la plume de sa présidente, Catherine Brault, a envoyé une lettre intitulée « Autoroute 30 : il est urgent que le gouvernement agisse dès maintenant! ». Celle-ci est également signée par des dizaines de maires de la région, dont ceux de la MRC, Daniel Plouffe, de Calixa-Lavallée, Suzanne Dansereau, de Contrecoeur, François Gamache, de Saint-Amable, Suzanne Roy, de Sainte-Julie, Martin Damphousse, de Varennes, et Alexandre Bélisle, de Verchères.
La réfection prochaine du pont‐tunnel Louis‐Hippolyte‐La Fontaine fait partie des inquiétudes des signataires, tout comme le projet de Réseau électrique métropolitain (REM), dont le succès « passe inévitablement par une fluidité de l’autoroute 30 et une planification en nombre suffisant des quais de débarquement des autobus », précise la présidente de la CCIRS.
Elle rappelle également que le succès des deux pôles logistiques à Les Cèdres et à Contrecœur repose aussi sur la fluidité de l’A-30 car ils sont reliés par un corridor de développement économique le long de cette autoroute et faciliteront le développement des zones industrialo‐portuaires de la grande région métropolitaine, qui sont également reliées entre elles par la 30.
Une priorité
« La congestion sur l’autoroute 30, principalement entre les autoroutes 10 et 20, est une réalité maintenant constante. Jusqu’à 87 000 véhicules empruntent ce tronçon chaque jour. De plus, un relevé des données sur l’utilisation des axes routiers révèle que c’est sur l’autoroute 30 où l’on retrouve les plus importantes proportions de camionnage sur les routes et autoroutes de la Couronne Sud, alors que la part des camions représente entre 11% et 18% des débits calculés. »
« Véritable zone économique d’intérêt continental, l’autoroute 30 est un atout majeur pour les entreprises désirant s’établir en Amérique du Nord. Bien plus qu’une voie de contournement de l’île de Montréal, elle supporte une large proportion du transit en provenance ou à destination des États‐Unis, de l’Ontario, des Maritimes, des régions du Québec ou de la grande Rive‐Sud. Interconnectés à l’autoroute 30, les axes des autoroutes A‐10, A‐15, A‐20, A‐40 ainsi que les routes 112, 116, 132, 134, 138 et 340 forment une trame intermodale combinée d’axes ferroviaires du CN, CP, CSX et du corridor fluvial, constituant la pierre angulaire de la porte continentale », souligne-t-elle.
« Pour assurer la performance de ce moteur socio‐économique pour le Québec qu’est l’autoroute 30, sa fluidité doit être une des priorités de tous les acteurs gouvernementaux. Le gouvernement du Québec a confirmé la mise à l’étude du projet d’optimisation de l’autoroute 30 à son plan économique 2017‐2018, mais nous croyons que ce n’est pas assez. Un engagement clair du gouvernement est espéré et des mesures de mitigation doivent être mises en place dès maintenant pour assurer cette fluidité. Il est maintenant temps d’agir! », a conclu Catherine Brault.