L’Administration portuaire de Montréal (APM) a déposé la description de son projet d’agrandissement du terminal portuaire à l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACÉE) en décembre 2015 et s’affaire actuellement à terminer son étude d’impact environnemental, dont le dépôt est prévu à l’été 2017.
Dans le cadre de sa démarche d’information et de consultation, l’APM invite la population à deux journées portes ouvertes qui auront lieu à Contrecoeur, le mercredi 24 mai, entre 15 h et 20 h à la salle multifonctionnelle située au 475, rue Chabot, ainsi qu’à Verchères, le jeudi 25 mai, entre 15 h et 20 h au Centre communautaire situé au 92, montée Calixa-Lavallée.
Ces deux journées permettront d’obtenir une mise à jour du projet, de prendre connaissance des résultats des études réalisées dans le cadre de l’étude d’impact et de formuler des questions et commentaires aux représentants de l’APM et à ses consultants.
Il est à noter que ces deux activités précèdent la démarche formelle de consultation qui sera entreprise dans quelques mois par l’ACÉE dans le cadre du processus d’autorisation du projet.
Processus d’évaluation environnementale
L’Administration portuaire de Montréal indique par ailleurs que, selon une étude économique de 2014 (DAA Stratégies et E&B Data), les retombées liées à la période de construction sont estimées à plus de 5 000 personnes-année en termes d’emplois, dont 80 % seront situés au Québec, et près de 100 millions $ en recettes fiscales pour les administrations publiques.
Pour leur part, les retombées liées à la période d’exploitation génèreront plus de 1 000 emplois directs pour chaque année d’exploitation et des recettes fiscales de près de 28 millions $ annuellement. Ces montants ne tiennent pas compte des emplois et retombées indirects, soit par exemple les retombées reliées aux activités connexes de camionnage, de services ferroviaires, de services logistiques et d’entreposage et toute autre activité à valeur ajoutée régionale connexe aux activités conteneurisées.
Rappelons que le projet d’agrandissement du terminal portuaire de Contrecœur est soumis au processus fédéral d’évaluation environnementale, tel que défini dans le Règlement désignant les activités concrètes (DORS/2012-147) en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (LCEE, 2012).
De plus, le projet peut également nécessiter des permis et des autorisations environnementales du ministère Pêches et Océans Canada. L’ensemble des travaux devrait durer environ quatre années à partir du début de la mobilisation de l’entrepreneur pour une mise en service prévue du nouveau terminal au début de la prochaine décennie.
Agrandissement du Terminal portuaire Contrecœur, questions et réponses
Quel type de navires va desservir le terminal et quelle sera l’ampleur du trafic maritime additionnel par semaine?
Le nouveau terminal pourra accueillir des navires de taille post-Panamax et le trafic maritime lié au projet sera de deux à trois navires additionnels par semaine lorsque le terminal opérera à pleine capacité.
Est-ce que des espèces menacées ou en péril sont présentes sur le site projeté du projet?
Les inventaires qui ont été réalisés durant différentes saisons de 2008 à 2016 ont permis de constater qu’il existe sur certains secteurs de la propriété foncière de l’APM (468 hectares) des habitats terrestres et aquatiques qui offrent un certain potentiel d’utilisation par deux espèces menacées présentes à proximité des aires visées par les installations projetées : le chevalier cuivré et la rainette faux-grillon de l’Ouest. La grande majorité de l’habitat du chevalier cuivré, incluant les portions de meilleure qualité, ne sera pas touchée. En ce qui concerne la rainette faux-grillon de l’Ouest, aucun aménagement n’est prévu dans le secteur de son habitat où sa reproduction a été confirmée (au sud de la voie ferrée du CN). Aucune perte de l’habitat essentiel de l’espèce n’est donc appréhendée.
Combien de camions vont circuler par jour?
Les travaux de construction occasionneront une augmentation temporaire de l’achalandage du réseau routier local et régional. Cette augmentation est un résultat inévitable de l’apport d’équipement, de matériel de construction et de travailleurs sur le chantier. Bien que l’activité au nouveau terminal de conteneur sera progressive, on évalue qu’une fois exploité à pleine capacité, soit à 1,15 M conteneurs EVP (équivalent vingt pieds), le terminal pourrait accueillir jusqu’à 2 200 camions quotidiennement. Au plan local, de nouveaux aménagements routiers pour faciliter la fluidité de la circulation, tels que des voies de virages à droite et à gauche, des feux de circulation ainsi que des voies d’accélération et de décélération pour les camions aux approches du terminal seront analysés et déployés selon les besoins afin de rendre le plus fluide possible la circulation et minimiser les impacts du camionnage sur la circulation locale. En raison de l’interdiction, une circulation de véhicules lourds vers Verchères sur la 132, à l’ouest de la montée Lapierre, n’est pas attendue. Une évaluation détaillée du trafic routier et de ses conséquences sera traitée dans l’étude d’impact environnemental en cours.
Quelles routes les camions vont-ils utiliser et quel sera l’impact sur la circulation?
Les camions emprunteront la montée de la Pomme-d’Or à partir de l’autoroute 30. Les effets sur la circulation routière régionale ne seront toutefois pas significatifs étant donné l’accès direct à l’autoroute 30. Un viaduc sur la route 132 permettra le passage des convois ferroviaires accédant au terminal existant et au nouveau terminal, évitant ainsi de perturber la circulation sur la route 132.
Combien de trains supplémentaires vont circuler?
Il est présentement estimé que la fréquence des trains occasionnés par l’exploitation à plein rendement du nouveau terminal sera de un à deux trains intermodaux par jour lorsque le terminal aura atteint sa pleine capacité. La longueur des convois variera généralement entre 2 450 m et 3 650 m.
(Mention de source : Agrandissement du Terminal portuaire Contrecœur, questions et réponses, 22 novembre 2016)