Mens sana in corpore sano. Cette phrase latine prononcée pour la première fois par Juvénal, poète de la Rome antique, signifie que l’homme doit cultiver sa force morale et sa force physique pour obtenir un corps et un esprit sain.
Cet adage a été la phrase la plus répétée durant mon enfance par mon père. Durant cette période, la place des parents est importante. En effet, lorsqu’il est temps de bouger ou de faire un sport, les parents ont une influence significative. De plus, le rôle des parents prend tout son sens lorsqu’il s’agit d’assurer le transport, les coûts et de motiver. Plus tard, c’est d’avoir eu les bonnes valeurs dans notre jeunesse qui nous encourage à continuer de bouger! C’est ce que Laurent Duvernay-Tardif m’a mentionné lorsque je l’ai interrogé sur ce sujet. Je me demande alors si je vais pouvoir conserver ma passion (le sport) tout en continuant mes études dans le domaine de la santé. D’ailleurs, après avoir réalisé une entrevue auprès de Laurent Duvernay-Tardif et de Gabriel Archambault, je me suis rendu compte qu’ils l’effectuaient avec brio.
Bienfaits physiques
Il est prouvé scientifiquement que l’activité physique pratiquée tous les jours, pour une heure ou en intervalles plus intenses et plus courts, permet: d’améliorer la santé cardio-vasculaire et respiratoire, d’accroître les fonctions cognitives et de stabiliser le rythme sommeil/éveil. En plus, les personnes qui font du sport sont aussi celles qui ont de bonnes habitudes de vie en ce qui a trait au tabagisme, à la consommation d’alcool et en lien avec leur alimentation. Aussi, les patients qui continuent de pratiquer de l’activité physique pendant leur traitement contre le cancer le supportent mieux et obtiennent de meilleurs résultats par la suite. Ces propos sont tous confirmés par le Dr Denis Soulières, hémato-oncologue et directeur du laboratoire de biologie moléculaire du département d’hématologie du CHUM. Les trois personnes ressources de mon projet soit, Laurent Duvernay-Tardif (joueur des Chiefs de Kansas City), Étienne Boulay (ancien joueur des Alouettes de Montréal) et Gabriel Archambault (quart-arrière des Carabins de l’Université de Montréal) sont tous d’accord sur le fait qu’après avoir donné son 100 % dans un sport fait en sorte qu’on se sent libéré de tout le poids qu’on a sur les épaules. Oui, on se sent vidé, mais, surtout tellement bien et en santé! Ceci nous démontre clairement que ces bienfaits physiques sur le corps humain ont un effet positif sur l’esprit également.
Bienfaits psychologiques
Pour poursuivre, faire du sport est aussi bénéfique psychologiquement. L’ancien athlète des Alouettes de Montréal (ayant joué de 2006 à 2013), Étienne Boulay, nous l’a bien démontré lorsqu’il est devenu porte-parole de « Cause pour la cause » de Bell qui aide à mettre fin à la stigmatisation des maladies mentales. En fait, après s’être remis de sa dépression suite à sa retraite du football, Étienne a dit : « Je suis quelqu’un d’excessif dans tout ce que je fais et le sport, à ce moment de ma vie, manquait à mon équilibre». Des études canadiennes antérieures ont permis d’estimer qu’un adulte canadien sur cinq souffrira personnellement d’une maladie mentale pendant une période de 1 an. Pratiquer un sport agit sur les systèmes endocrinien et nerveux, qui eux sont directement liés à la santé mentale. Bouger apaiserait le sentiment d’anxiété, augmenterait celui d’euphorie, permettrait d’aborder les problèmes du quotidien avec un plus grand recul et redonnerait confiance en soi. Alors, tout ceci démontre, une fois de plus, que le sport amène différents effets positifs sur le mental, dont au niveau psychologique. C’est donc la preuve que l’activité physique du corps a un lien avec l’état psychique, et qu’avec un corps en santé, il y a davantage de chance que l’esprit le soit tout autant.
Possibilité de pratiquer un sport tout en continuant des études plus poussées?
Plusieurs sportifs oublient la nécessité de prendre soin de leur développement au niveau intellectuel puisqu’ils pensent en grande majorité à améliorer que leur performance physique. Ces athlètes négligent donc une partie importante d’eux-mêmes et un déséquilibre se forme. Ceci n’est pas le cas de Laurent Duvernay-Tardif et de Gabriel Archambault, joueurs de haut niveau de football et également étudiants en médecine. Ces jeunes hommes nous démontrent qu’il est possible de cumuler les deux tâches à quelques conditions prêtes, soit: posséder une discipline rigoureuse et surtout une grande organisation de son horaire. Sans ces deux points, le partage est impossible. Comme Gabriel le disait, l’exercice physique augmente la concentration, la mémoire et la rétention de l’information. Ceci explique pourquoi, après la pratique d’un sport, le cerveau est plus apte à travailler et à ingérer de nouvelles connaissances. En effet, tout ceci stimule l’état mental et confirme donc que le sport est bénéfique pour poursuivre des études poussées tout en maintenant la stimulation du cerveau.
Les bienfaits physiques et psychologiques de l’activité physique, ainsi que la possibilité de pratiquer un sport tout en continuant des études plus poussées permettent de confirmer et de comprendre le rapport entre l’esprit et le corps que voulait souligner Juvénal avec l’adage qui fait tant réfléchir: « un esprit sain dans un corps sain ».
En espérant pouvoir faire profit de mes recherches pour mon propre futur et pour ainsi vous encourager et convaincre, autant que je le suis, sur le fait que tous peuvent, avec de la rigueur, poursuivre et persévérer dans le sport ET les études. En résumé, ils sont comme poivre et sel finalement, deux ingrédients de la recette du succès.
J’aimerais remercier particulièrement Laurent Duvernay-Tardif, Étienne Boulay et Gabriel Archambault qui, même avec un horaire très chargé, m’ont accordé de leur temps pour participer à mon projet de fin d’études.
Laurie Turcotte
Sportive et finissante au programme d’éducation international du Collège Saint-Paul