Un hyperactif aux fourneaux

Un hyperactif aux fourneaux
gracieuseté V

Giovanni Apollo et… « que ça saute ! »

Giovanni Apollo se définit comme quelqu’un «d’un tempérament super exigeant.» Cet italien d’origine donne le ton : «si les douze candidats ont la prétention de disputer les onze émissions pour remporter 100 000$, ils devront prouver qu’ils les méritent. J’admets que je suis un chef chiant et surtout pas introverti.» Les candidats sont prévenus.

Questionné sur le monde de la cuisine, le chef de renommée internationale concède : «je ne conseille pas aux candidats de s’installer à leur compte. La concurrence est incroyable. Rien qu’ici à Montréal, il y précisément 7907 restaurants. Au prorata de la clientèle disponible, il y en a plus qu’à New-York. Je cherche d’ailleurs des cuisiniers pour mes nouvelles entités. Or, je trouve certains candidats plus passionnés que certains cuisiniers…», lâche M. Apollo avec un sourire en coin.

«C’est vrai, je suis un provocateur. Et pas seulement dans l’émission, mais aussi dans ma cuisine, avec par exemple, ma recette de  »Canard au navet style thaï ». En cuisine comme dans la vie, j’ai envie de m’éclater et de ne surtout pas m’imposer de limites ou de contraintes. Je n’aime pas suivre les tendances», avoue l’ancien élève de Paul Bocuse.

Giovanni reconnaît d’ailleurs que sa cuisine «est plus avant-gardiste que celle de Martin. J’ai été élevé dans la cuisine traditionnelle et j’en ai vite fait le tour. Je suis donc parti à la recherche du goût, de nouvelles techniques basées sur le visuel.» Véritablement passionné par son métier, le chef ne s’interrompt que pour reprendre son souffle. «Je suis un vrai hyperactif de la cuisine. L’ennui, c’est ma force de renouvellement. Je ne veux pas m’embêter et dans ma cuisine, je ne veux pas lasser les autres.»

Preuve en est. La toque blanche raconte : «depuis sept ans, je fais des déclinaisons différentes chaque semaine dans mon restaurant. Je  »trippe » vraiment pendant les émissions de TV. Au final, je me fiche de qui gagne pourvu que j’apprenne des choses.»

 

(À suivre : Mahée, l’atout charme de l’épreuve)

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