Le patinage de vitesse sur courte piste est un sport très populaire en Asie, mais ce continent est aussi malheureusement l’épicentre de l’épidémie du COVID-19 qui n’arrête pas de faire les manchettes à l’échelle de la planète. Afin de freiner la propagation du coronavirus, les autorités ont récemment décidé d’annuler les Championnats du monde de la discipline qui devaient se tenir en mars à Séoul, en Corée du Sud.
Cet arrêt forcé a déçu les membres de l’équipe nationale de patinage de vitesse qui voient leur saison prendre fin de façon abrupte, mais la plupart des athlètes entrevoyaient ce scénario. « C’était les rumeurs qui couraient depuis notre retour d’Europe et on suivait de très près comment le coronavirus se développait dans le monde. On attendait juste la confirmation », a pour sa part fait savoir Charles Hamelin à l’agence Sportcom.
Au terme de la dernière Coupe du monde de la saison présentée à Dordrecht aux Pays-Bas, les patineurs canadiens étaient tous dans l’incertitude, ce qui rendait l’entraînement difficile. « On était tous en mode attente. On patinait, mais on ne savait pas trop pourquoi on le faisait. C’était un drôle de feeling! On le faisait quand même parce qu’il y avait encore des chances que la compétition ait lieu », a ajouté le Julievillois.
Une pensée pour les jeunes
Si l’arrêt est brusque et frustrant, le vétéran de l’équipe a une pensée pour les jeunes qui espéraient terminer l’année en force et récolter leur part de victoires et de bons résultats. « J’ai seize championnats du monde derrière la cravate, je sais c’est quoi et j’en ai même déjà gagnés. J’ai eu la chance de connaître ce feeling-là. C’est une situation hors de notre contrôle et elle est plus difficile à digérer pour les jeunes athlètes qui veulent montrer leur savoir-faire au monde entier. »
Cette décision est d’autant plus dommage que les membres de l’équipe nationale masculine en relais, soit Charles Hamelin, Steven Dubois, Pascal Dion, Jordan Pierre-Gilles et Cédrik Blais, étaient montés en puissance au cours des dernières semaines. À Dordrecht aux Pays-Bas, ils avaient remporté la médaille d’or et ils avaient en tête de répéter ce haut fait d’arme aux mondiaux.
« Toute la saison, on offrait de meilleures performances, compétition après compétition. Ça aura été un coup d’épée dans l’eau. On s’entraîne et, au final, ça ne sert à rien. C’est un peu comme ça que je me sens en ce moment, même si ce n’est pas comme ça qu’il faut que je le prenne! » a ajouté le patineur de 35 ans.
« J’ai commencé la saison avec des blessures et je faisais de mieux en mieux au fil du temps. Ce sera à moi de reprendre l’action avec le niveau où j’étais en terminant l’année », de conclure non sans déception Charles Hamelin.
Il est à noter que l’équipe nationale s’entraînait pour une dernière semaine à l’aréna Maurice-Richard à Montréal en vue de la Coupe Canada finale à Calgary, qui aura lieu du 13 au 15 mars sur la glace de l’anneau olympique. Précisons que cet événement sert de sélection nationale afin de classer certains patineurs au niveau canadien.