Un partenariat France-Québec permet la création d’une nouvelle filière de chanvre industriel à Sainte-Julie

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Par Daniel Bastin
Un partenariat France-Québec permet la création d’une nouvelle filière de chanvre industriel à Sainte-Julie
La conclusion officielle de ce partenariat a été soulignée le 20 avril dernier lors d’un 5 à 7 réunissant une trentaine d’acteurs du milieu provenant du Québec et de la France, à l’hôtel de ville de Sainte-Julie. (Photo : MRC)

Après plus de 10 années d’efforts et de démarches, le Service de développement économique (SDE) de la MRC de Marguerite-D’Youville a annoncé la création d’une nouvelle filière de plantes industrielles à Sainte-Julie grâce à un partenariat conclu entre la France et le Québec. Son implantation sur le territoire permettra la production de fibres textiles et éventuellement de biocarburants.
Le grain du chanvre est reconnu pour ses qualités nutritives et sa fibre peut aussi être utilisée dans le marché du textile. Il est intéressant de savoir à ce sujet que la tonne de chanvre biologique sera payée un prix record de 4 200 $ aux producteurs, un montant qui est au moins cinq fois plus élevé que ce que les agriculteurs reçoivent pour une tonne de blé, poussant plusieurs d’entre eux à vouloir cultiver davantage de chanvre.
Il faut aussi savoir que cette plante se différencie du cannabis par sa faible concentration en tétrahydrocannabinol (THC), une composante hallucinogène. En fait, le taux de THC contenu dans le cannabis du marché noir est 100 fois plus élevé que celui autorisé dans les plants de chanvre.
Ce projet novateur à Sainte-Julie a été initié par la MRC en 2011 avec l’aide de différents acteurs du milieu, notamment Éthanol Greenfield (maintenant Greenfield Global), les entreprises Lassonde et Bonduelle, la Fédération des producteurs de grains du Québec ainsi que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Un nouveau partenariat entre la France et le Québec a mené récemment à la création de la Société québécoise de développement des plantes industrielles (SQDPI), donnant le coup d’envoi à cette nouvelle filière qui présente un fort potentiel au niveau des énergies vertes. Cette filière prendra forme au cours des prochains mois avec le développement de la société julievilloise.
« La SQDPI a apporté un souffle nouveau à la mise en place, sur le territoire québécois, de cette filière prometteuse », a précisé le préfet de la MRC de Marguerite-D’Youville et maire de Varennes, Martin Damphousse. « La production de plantes bio-industrielles a comme avantage de réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, tout en diminuant la dépendance au pétrole et en diversifiant l’approvisionnement énergétique. »



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