Hommage aux Mères de la nation qui ont contribué à forger l’histoire du Québec et de Varennes!

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Hommage aux Mères de la nation qui ont contribué à forger l’histoire du Québec et de Varennes!
Le passé s’est transmis au présent de belle façon par une simple rose offerte de la part des Filles du Roy aux dames présentes lors d’une journée thématique du patrimoine en l’honneur des Mères de la nation.

Le passé s’est transmis au présent de belle façon par une simple rose offerte de la part des Filles du Roy aux dames présentes lors d’une journée thématique du patrimoine en l’honneur des Mères de la nation, signe qu’une communauté se forge à partir des fondations solides du passé qui permettent de se projeter encore plus loin dans l’avenir!
Le jour de la fête des Mères, la population était invitée à célébrer les Filles du Roy dont plusieurs ont élues demeure en sol varennois lors de leur arrivé en Nouvelle-France. Les Mères de la nation, comme on les appelle aussi, ont fait découvrir Varennes comme elles l’ont vue lors de leur arrivée entre 1663 et 1673.
À cette occasion, les gens ont pu en apprendre davantage sur leur traversée (qui pouvait durer près de quatre mois dans des conditions particulièrement difficiles!), leur habitation, leur débrouillardise avec presque rien, afin de comprendre leur rôle effacé, mais combien prépondérant dans la survie de la Nouvelle-France.
Les visiteurs ont été transportés à l’époque où nos ancêtres sont arrivés dans ce nouveau pays. Ce sont ces femmes, si importantes dans l’histoire du Québec et pourtant si peu connues, qui ont raconté de façon concrète comment elles ont vécu sur ces terres sauvages et parfois impitoyables.
Un héritage inestimable
Danielle Pinsonneault, présidente de la Société d’histoire des Filles du Roy (SHFR), a présenté la conférence Humbles filles à marier reconnues comme Mères de la Nation! (1663-1673) en expliquant comment elles ont bravé la grande mer et sont venues à la demande du roi Louis XIV.
« Elles ont tenu parole : elles se sont mariées, se sont courageusement installées sur des «terres en bois d’boutte» et ont fondé un nouveau monde. En onze ans, elles ont été 761 à traverser l’Atlantique, soit la moitié de toutes les femmes qui se sont installées en Nouvelle-France durant le régime français », peut-on lire dans le résumé de Mme Pinsonneault.
« Elles se sont acclimatées, ont adapté leur manière de s’alimenter et de s’habiller, ont appris à pêcher et à connaître les plantes médicinales d’ici pour soigner leur famille. Il le fallait bien en l’absence de médecins et de sages-femmes. En somme, elles ont «enfanté à cœur de vie» et ont trimé dur. Les Filles du Roy nous ont légué un héritage inestimable : langue, culture, valeurs, coutumes et savoir-faire. »
Par le biais d’animations traditionnelles, d’ateliers découvertes, d’expositions et de conférences, des femmes en costume d’époque de la SHFR ont présenté ces femmes courageuses et audacieuses qui, au 17e siècle, ont fait preuve de débrouillardise et de talent dans diverses sphères de la vie quotidienne.
En travaillant avec les matériaux trouvés sur place et en déployant des trésors d’ingéniosité, les Filles du Roy ont développé des savoir-faire qui allait permettre aux premiers colons de passer à travers les hivers rigoureux et les longues années difficiles au cœur d’une colonie où tout restait à construire.
En après-midi, Martine Laverdure et Yvette Dumont ont présenté l’histoire des Filles du Roy de Varennes et une prestation du Chœur de la Neufve-France a fait découvrir l’histoire de la Nouvelle-France sous un nouveau jour. Puis, on a procédé au dévoilement de la plaque d’interprétation Hommage aux Filles du Roy de Varennes en présence du maire Martin Damphousse, qui était de retour d’un congrès à Saint-Malo, d’où sont parties à l’aventure ces Mères de la nation et marqué l’histoire.





Pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous

« Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, les appeler par leur nom, face au fleuve, d’où elles sont sorties au 17e siècle pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous! » – Anne Hébert, extrait de son roman Le Premier Jardin




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