La grève aura perduré durant quatre semaines. Les travailleurs d’ArcelorMittal de Contrecœur et de Longueuil ont finalement accepté de ratifier un nouveau contrat qui pourrait leur permettre de préserver leur tranquillité d’esprit pour les six prochaines années.
Rappelons qu’en début d’année, 800 travailleurs membres de trois sections locales, soit celles des usines de Longueuil et Contrecœur-Est, ainsi que celle des employés des bureaux de l’entreprise, avaient donné carte blanche à leurs représentants pour déclencher une grève au moment jugé opportun.
Parmi les gains notables des employés représentés par le Syndicat des Métallos, ces derniers ont obtenu des hausses salariales appréciables de 9 $ sur 6 ans, soit environ 26 % durant la période couverte par cette nouvelle entente. Les assurances collectives seront aussi bonifiées.
Régime de retraite
Les travailleurs vont également bénéficier de hausses substantielles de leur régime de retraite à prestations déterminées et ils verront la fin de la coexistence de deux régimes de retraite. Les nouveaux syndiqués auront pour leur part le droit d’adhérer automatiquement à ce régime plutôt que d’avoir à choisir entre ce système et un régime à cotisations déterminées.
Le régime de retraite à prestations déterminées sera en outre bonifié graduellement. La rente passera ainsi de 59 $ par mois par année de service à 68 $ par mois par année de service au terme des six ans.
« Aucun nouveau travailleur ne sera admis à un régime moins avantageux, se sont exprimés conjointement les représentants des trois sections concernées, soit Jason Braconnier, François Lévesque et Éric Imbeault. C’est la fin des orphelins une fois pour toutes. Peu de nouveaux syndiqués choisissaient le régime CD, mais l’existence même de deux régimes faisait planer une menace. Le signal est fort pour la pérennité du régime de retraite à prestations déterminées et pour l’égalité entre tous les travailleurs ».
La ratification de l’entente a donc permis aux travailleurs d’ArcelorMittal de Contrecœur-Est et Longueuil, en grève depuis le 2 février, de réintégrer leur poste dès le début du mois de mars.
« Ce contrat est à la hauteur des attentes et, surtout, de la détermination de nos membres, ont ajouté les représentants du syndicat affilié à la FTQ. C’est une belle victoire de la solidarité. »
Rappelons que, le 7 février dernier, plus de 98 % des travailleurs avaient rejeté les premières offres patronales avec un taux de participation se situant entre 92% et 95 %.
