Plus de 100 M$ d’ici la fin de 2024 pour améliorer les installations d’eau potable et d’eaux usées sur la Rive-Sud

François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Plus de 100 M$ d’ici la fin de 2024 pour améliorer les installations d’eau potable et d’eaux usées sur la Rive-Sud

La Ville de Longueuil injectera 101 M$ au cours des trois prochaines années pour moderniser les installations d’eau potable et d’eaux usées situées sur le territoire de l’agglomération.

Parmi les travaux prévus cette année, le remplacement d’équipements de prétraitement des eaux usées, soit le remplacement des trois dégrilleurs au Centre d’épuration Rive-Sud (CERS) situé sur l’île Charron. Une somme de 3,8 millions $ y sera consacrée. La première phase des travaux s’est échelonnée du 7 février au 21 février dernier. Les phases subséquentes sont prévues à l’automne 2022.

Au chapitre des investissements, 38 M$ serviront à moderniser les équipements de traitement des eaux usées au cours des trois prochaines années, dont 31 M$ seulement au Centre d’épuration Rive-Sud. Cette usine assainit les eaux usées des villes de Boucherville, Brossard, Longueuil et Saint-Lambert, dont la population totalise plus de 400 000 personnes.

Risques de surverse

Le CERS est muni de trois dégrilleurs. Ces équipements, qui interceptent les gros débris dans les eaux usées, ont été installés lors de la mise en service de l’usine en 1992 et sont arrivés à la fin de leur vie utile. Il faut donc les remplacer un à un.

La première phase des travaux qui consistait à remplacer le premier dégrilleur s’est terminée le 21 février dernier. Dans l’intervalle, l’usine a fonctionné avec deux dégrilleurs sur trois. Ces deux équipements sont, en principe, suffisants pour traiter la quantité d’eaux usées qui arrivent à l’usine par temps sec.

La Ville a mis des mesures en place pour minimiser les risques de surverse d’eaux usées au fleuve. Ainsi, les travaux ont été effectués en continu pour réduire le temps d’arrêt de l’équipement à remplacer. De plus, ils ont été réalisés en période hivernale, alors que les fortes pluies et la fonte des neiges se font plus rares, réduisant considérablement les risques de surverse ou de débordement. Cela dit, la Ville estime tout de même qu’il pourrait y avoir effectivement surverses lors des opérations de remplacement. Ce sont 300 millions de litres d’eaux non traitées qui pourraient se retrouver dans le fleuve Saint-Laurent, si jamais les conditions climatiques, lors des travaux, faisaient en sorte qu’il y ait soit fonte des neiges ou fortes pluies, créant un afflux d’eau dans les systèmes de captation. En principe, la première phase des travaux, en février dernier, n’aura suscité que 815 mètres cubes d’eau en surverse en raison des fortes pluies ce qui est marginal et minime dans les circonstances.

Eau potable

Ces travaux n’affecteront cependant pas le traitement de l’eau potable, laquelle est produite à partir des trois usines de filtration des eaux du territoire, soit une première sur la rue Beauregard à Longueuil, une deuxième sur la rue Châteauguay et une troisième sur le territoire de Saint-Lambert (usine Le Royer sur Riverside).

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