Bénévole active au sein de sa communauté, la Contrecoeuroise Huguette Courchesne a reçu dernièrement une récompense prestigieuse pour son travail et son dévouement.
Celle qui est le cœur et l’âme du Grand Pécaudy, un organisme à but non lucratif dont l’objectif est la création d’un projet d’habitation pour ainés sur le territoire de Contrecœur s’est en effet vu remettre la médaille du Lieutenant-gouverneur pour son implication dans le projet et l’ensemble de son travail à titre de bénévole au sein de différentes organisations.
En plus de son travail sur le projet Grand Pécaudy, Mme Courchesne a œuvré auprès du CAB à titre de bénévole et membre du conseil d’administration. Elle fut aussi représentante pour les personnes âgées à la Municipalité ainsi que représentante de la FADOQ auprès du CISSS de la Montérégie.
« J’ai été vraiment surprise quand on m’a appelée pour m’annoncer la nouvelle, admet cette native de Drummondville qui a fait ses racines à Contrecœur depuis plus d’une cinquantaine d’années. En raison de la COVID, on m’a envoyé ma médaille par la poste! »
Détruire pour mieux reconstruire
Mme Courchesne nous raconte par ailleurs que la maladie dont son mari a souffert il y a quelques années fut le déclencheur pour le projet du Grand Pécaudy.
« Nous avons vendu la maison pour aller en logement, dit-elle. Mais il n’y avait pas de loyer convenable. Et une fois trouvé, mon mari a paralysé, alors il a fallu déménager une autre fois en raison de la chaise roulante. Heureusement, j’ai reçu de l’aide du CLSC. C’est l’ergothérapeute qui m’a appris qu’une résidence pour les personnes avec des problèmes de santé avait été construite à Victoriaville. Par la suite, j’ai entendu parler d’un projet similaire à Saint-Amable. C’est là que je me suis dit : «Ça nous en prend un à Contrecœur. Il faut que je m’implique!» »
Même si la municipalité a offert un terrain où la résidence pourra être érigée, le problème du financement demeure toujours un enjeu.
« La Ville nous a donné le terrain de l’ancienne bâtisse Lafayette, explique Mme Courchesne. C’est un immeuble déjà existant, alors c’est une des raisons pour lesquelles nous avons besoin de sous. Il faut démolir et rebâtir. Ça fait à peu près trois ans que je travaille sur le projet. »
Jusqu’au bout
Inutile de dire que le moment de l’ouverture sera, en soi, une récompense plus satisfaisante encore aux yeux de cette bénévole d’exception que la médaille qu’elle conserve aujourd’hui précieusement.
« J’ai connu des ennuis de santé, alors j’ai dû laisser de côté certaines choses, admet Huguette Courchesne. Mais pour le Grand Pécaudy, je vais aller jusqu’au bout et ça prendra le temps que ça prendra. À Contrecœur, nous avons vraiment besoin de cette bâtisse parce que, pour le moment, il n’y a rien. Les personnes comme moi qui ont vécu la majeure partie de leur vie ici, on ne veut pas déménager. On veut demeurer à Contrecœur. C’est pourquoi c’est important que ça se fasse. »
