Un investissement pour préserver une biodiversité exceptionnelle sur l’Île Sainte-Thérèse à Varennes

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Un investissement pour préserver une biodiversité exceptionnelle sur l’Île Sainte-Thérèse à Varennes
Situé dans une zone protégée de 131 hectares, l’étang principal qui a été restauré par l’équipe de Canards illimités Canada constitue l’une des pièces maîtresses d’une imposante mosaïque d’habitats de qualité pour la faune et la flore. (Photo : TC Énergie)
L’Île Sainte-Thérèse est un sanctuaire pour plusieurs espèces, dont les canards Chipeau, sarcelles d’hiver (photo), canards Souchet, guifettes noires, bruants des marais et goglus des prés. On y retrouve aussi le balbuzard pêcheur, des oies ainsi que de nombreux mammifères.

Le littoral de l’Île Sainte-Thérèse à Varennes faisait autrefois la joie des baigneurs des municipalités environnantes et même des Montréalais qui s’y rendaient par bateaux. Le secteur était très populaire à l’époque et c’est encore le cas aujourd’hui, mais pour la faune cette fois, car elle bénéficie à cet endroit d’un milieu de vie exceptionnel et rare à quelques encablures de Montréal et de sa zone densément peuplée.
Les célébrations du 350e anniversaire qui approchent à grand pas nous rappelleront qu’au milieu du XIXe siècle, Varennes était connue comme une station balnéaire particulièrement fréquentée pour les bienfaits de sa source d’eau naturelle, alors qu’on y retrouvait le chic Hôtel des Sources et différentes installations de villégiature. Au cours des années 1940, durant les beaux jours d’été, la plage Choquette de l’Île Sainte-Thérèse était fréquentée notamment par des Montréalais qui venaient par voie maritime.
Avec les années, cet engouement s’est étiolé, mais la faune et la flore n’ont cessé de croître à cet endroit. C’est ainsi qu’au cours des années 1980, Canards illimités Canada (CIC), en partenariat avec le gouvernement du Québec qui est propriétaire d’une portion du territoire, y a aménagé une série d’étangs pour la sauvagine.
Au printemps dernier, les responsables de l’organisme de protection de l’environnement ont constaté que les installations construites il y a près de 40 ans avaient atteint la fin de leur vie utile et ils ont entrepris un chantier afin de reconstruire et d’améliorer la structure de contrôle du niveau d’eau de l’étang principal. Ce projet a pu voir le jour grâce à une contribution financière de 200 000 $ du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et à une aide de 50 000 $ de TC Énergie.
« Une richesse exceptionnelle »
Situé dans une zone protégée de 131 hectares composée d’une série d’étangs et de friches, l’étang principal qui a été restauré constitue l’une des pièces maîtresses d’une imposante mosaïque d’habitats de qualité pour la faune et la flore. Une impressionnante biodiversité s’y est établie au fil du temps, faisant de l’île un sanctuaire pour plusieurs espèces, dont les canards Chipeau, sarcelles d’hiver, canards Souchet, guifettes noires, bruants des marais et goglus des prés.
On y retrouve aussi le balbuzard pêcheur, des oies, alors que de nombreux mammifères sillonnent les champs, les secteurs boisés et les berges de l’île. Il y a également des tortues, pour lesquelles l’équipe de Canards illimités a aménagé deux sites de ponte adaptés, notamment la tortue géographique qui fréquente ce secteur, une espèce protégée en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec.
« L’île Sainte-Thérèse figure parmi les très rares lieux restaurés et préservés du développement urbain en périphérie de Montréal, a souligné Sébastien Rioux, directeur pour le Québec de Canards illimités Canada. Les travaux réalisés au cours de la dernière année permettront de maintenir la qualité des habitats fauniques, bien sûr, mais aussi celle des paysages hors du commun qu’on y aperçoit. C’est un legs d’une valeur inestimable pour l’ensemble de notre société. »
« Pour Canards illimités Canada, tous ces partenariats sont précieux parce qu’ils sont nécessaires à la concrétisation d’une mission qui peut réellement rehausser la capacité du Québec à préserver des secteurs d’une richesse exceptionnelle sur le plan de la biodiversité », fait-il valoir en terminant.

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