Coupures imposées dans le transport en commun : inacceptable selon l’ATCRS

Photo de François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Par François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Coupures imposées dans le transport en commun : inacceptable selon l’ATCRS

L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a récemment sonné la cloche d’alarme en indiquant que l’organisme régional de transport se dirigeait vers un déficit de plus de 930 millions de dollars au cours des trois prochaines années. Un manque à gagner directement lié à la chute drastique de la clientèle due à la fameuse pandémie de la COVID-19. Ce manque à gagner aurait des répercussions directes sur l’offre de service du Réseau de transport de Longueuil. L’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) considère ces compressions budgétaires totalement inacceptables.
Les coupures imposées par l’ARTM auraient un impact encore plus significatif sur les services du Réseau de transport de Longueuil (RTL). En effet, contrairement aux autres sociétés, qui avaient maintenu leurs services, le RTL avait diminué les siens de près de 10 % en 2020. Ainsi, les compressions budgétaires de l’ARTM s’ajouteraient aux réductions précédentes.
Lors de la période de questions à l’Assemblée nationale, Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports, a qualifié ces mesures « d’ajustements. » Toutefois, un ajustement à la baisse, cela constitue des compressions budgétaires, dénonce l’ATCRS.
« Avant la pandémie, la Rive-Sud souffrait déjà d’un retard substantiel en matière de services de transport collectif par rapport aux banlieues sur l’île de Montréal. L’ARTM, par cette décision, accroît ce déséquilibre en faveur de Montréal », explique Jean-Michel Laliberté, porte-parole de l’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud.
L’ATCRS estime que la reprise de l’achalandage devrait se rapprocher de la normalité à compter de l’année 2022. « Avec la reprise des cours en présentiel et un retour progressif au travail, il y aura une hausse de la demande en transport collectif. L’offre de service doit être au rendez-vous si l’on souhaite que les gens l’utilisent de nouveau », explique M. Laliberté. L’ARTM, de son côté, estime qu’il faudra plus de cinq ans avant un retour de l’achalandage à la normale.


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