L’effervescence économique se poursuit à Varennes: des transactions totalisant plus de 130 millions de pieds carrés en seulement 11 ans

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Par Daniel Bastin
L’effervescence économique se poursuit à Varennes: des transactions totalisant plus de 130 millions de pieds carrés en seulement 11 ans
Les revenus de taxes provenant des entreprises sont en hausse constante, ce qui permet à la Ville de Varennes de lancer des projets d’envergure, comme le futur centre multifonctionnel évalué à 16 M$. (Photo : Courtoisie)

La croissance économique de Varennes est si impressionnante qu’elle devrait faire bientôt l’objet de reportages dans le magazine L’Actualité. Pour sa part, le maire Martin Damphousse a expliqué, dans une série de capsules vidéo sur le site Internet de la Ville, les différentes étapes de la stratégie menant à cette ascension économique remarquable qui a permis d’offrir à la population plus de services et d’infrastructures, sans que le compte de taxes augmente.
« Très peu de villes au Québec axent leur développement sur l’acquisition de terrains et, pour sa part, Varennes a transigé pas moins de 130 millions de pieds carrés en seulement 11 ans, soit l’équivalent, pour vous donner une idée, de 2 257 terrains de football! »
Durant cette période, 140 entreprises s’y sont installées et l’on compte notamment le siège social du Groupe Jean Coutu, le centre de distribution de Costco pour l’est du Canada – dont l’aire de chargement des camions fait un kilomètre de longueur – et Amazon Web Services, près de l’IREQ.
Cette stratégie s’est avérée extrêmement profitable, car la population de Varennes (près de 21 500 personnes actuellement) est restée presque inchangée au fil des ans puisque, de 2008 à 2020, on dénombre seulement 131 citoyens de plus. Au cours de ces années, il y a eu environ 1 000 portes de plus sur le territoire, mais le nombre de résidents par adresse a par contre diminué.
Cette statistique est importante, puisqu’environ 70 % des revenus de taxation des municipalités sont générés par le secteur résidentiel. Avec une stagnation du nombre de citoyens, la pression aurait donc été forte sur le compte de taxes des contribuables varennois…
Toutefois, à long terme, la stratégie de la Ville de Varennes a permis d’accueillir un grand nombre d’entreprises qui ont amené un revirement de situation salutaire. En effet, le secteur résidentiel représente 71 % de l’évaluation foncière et le non-résidentiel 29 %. Or, au chapitre des revenus, 56 % des taxes proviennent maintenant du non-résidentiel et seulement 44 % des propriétés résidentielles.
De 2009 à nos jours, l’augmentation du compte de taxes a été de 0,865 %, dont 0 % au cours des 5 dernières années. Les résidences ont depuis pris de la valeur, mais le taux de taxation a diminué, passant de 0,78 ¢ du 100 $ d’évaluation à 0,54, soit l’un des plus bas de la région, alors que les taxes de services (eau, diverses collectes, etc.) s’établissent à 413 $ par propriété. La moyenne des villes comparables est de 650 $.
Des surplus pour le futur
Le coup de départ de la stratégie a été donné en 2011 par l’achat de 9,2 millions de pieds carrés de terrains d’Hydro-Québec, à la jonction du boulevard Lionel-Boulet et de l’A-30, pour 6,5 M$ puis revendu quelques années plus tard pour 23 M$. À cet endroit, la Ville recevait annuellement 16 000 $ de revenus de taxes des entreprises de l’endroit, alors que ce montant est présentement de plus de 4 M$ par année. « Et il y a un énorme potentiel à cet endroit, car selon les plans déposés à la Ville, on peut s’attendre à des revenus de 5,5 M$ d’ici 5 ans et de 8,5 M$ d’ici 10 ans! », a précisé le maire.
À l’autre extrémité du Novoparc, l’acquisition de terrains de l’ancienne usine pétrochimique de Pétromont au coût de 16 M$ permettra des rentrées d’argent de 47 M$ en 2021. « Il s’agit de sommes non négligeables, car les Villes n’ont pas à payer d’impôt sur les ventes de terrain », a ajouté Martin Damphousse. Les revenus annuels de taxation pour Varennes sont de plus de 4 M$ également dans ce secteur. Les terrains déjà vendus à diverses entreprises permettent d’envisager des rentrées d’argent de l’ordre de 10,5 M$ par année d’ici 5 ans et de 12 M$ annuellement dans 10 ans.
De plus, l’achat et la revente des « Terres des Américains », situées au cœur du boulevard Lionel-Boulet, à des agriculteurs varennois devraient ajouter 17 M$ dans les coffres de la Ville.
L’ensemble de ces sommes permettra notamment à l’administration de diminuer son endettement. Varennes consacre présentement 10,52 % de son budget au service de la dette, alors que ce pourcentage est de 14,84 % pour les villes comparables et 19,42 % pour l’ensemble des municipalités du Québec. En 2021, le conseil prévoit réduire l’endettement général de 15 % par l’utilisation de ces liquidités afin qu’il soit sous la barre des 40 M$, dont 5,8 M$ sera consacré à la revitalisation du centre-ville.
« On a donc amplement les moyens de s’offrir un beau centre-ville et, avec l’arrivée du 350e de Varennes en 2022, on pourra se permettre des festivités à la hauteur des attentes des Varennoises et Varennois! », a conclu avec un large sourire le maire Martin Damphousse.




Des vidéos pour en savoir plus
https://www.ville.varennes.qc.ca/actualites/21/02/08/le-miracle-economique-de-varennes-1ere-partie
https://www.ville.varennes.qc.ca/actualites/21/02/10/le-miracle-economique-de-varennes-2e-partie
https://www.ville.varennes.qc.ca/actualites/21/02/08/le-miracle-economique-de-varennes-1ere-partie





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