852 Chats errants stérilisés en trois ans

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Par Diane Lapointe
852 Chats errants stérilisés en trois ans

Depuis l’implantation en 2018 du programme Capture-stérilisation-retour-maintien (CSRM), les services animaliers Proanima ont stérilisé 852 chats errants. Il a évité des milliers de naissances de félins, réduisant, du coup, la surpopulation de chats de la rue.
Ce programme permet de contrôler efficacement et éthiquement la surpopulation féline, plutôt que de recourir à l’euthanasie, comme cela est encore pratiqué dans certains secteurs du Québec. Il consiste à capturer des chats de colonies, les examiner, les vacciner et les stériliser, puis à les relâcher dans leur milieu, et à les maintenir dans leur habitat grâce à l’appui de citoyens bénévoles appelés « gardiens de colonies ». Leur nombre diminue alors graduellement grâce à l’interruption du cycle de reproduction.
Ce programme n’assure pas une survie sans faille aux chats, mais il évite de voir de nouveaux chatons naître dans des conditions difficiles.
Si la présence de chats ne dérange pas tout le monde, il y a cependant des gens qui sont d’avis qu’ils causent des nuisances. La majorité de celles-ci sont liées à des comportements sexuels (reproducteurs), comme des bagarres, les chaleurs des femelles, des portées de chatons, et le marquage urinaire. La stérilisation massive représente alors la façon la plus efficace de contrôler et gérer les colonies de chats sauvages, explique le Dr Vincent Paradis, directeur des soins aux animaux chez Proanima, et président de l’Association vétérinaire de médecine de refuge.
Depuis le début de l’année, Proanima a pratiqué 137 stérilisations de chats errants provenant des dix villes desservies. De ce nombre, 15 interruptions de gestation ont été faites. Ce sont donc plusieurs chatons qui ne sont pas venus au monde. « C’est un sujet sensible, admet le Dr Paradis. Les gens ne voient que le petit chaton ‘’cute’’, mais ils ne survivent pas tous. En fait, selon des études, 75 % des chatons qui naissent dehors ne passent pas le cap des six mois », affirme-t-il.
À Boucherville, c’est surtout dans le secteur du village que l’on retrouve des colonies de chats féraux. Depuis janvier, 14 félins ont été capturés, stérilisés (dont deux fins de gestation) et relâchés, et 35 depuis le début du programme.



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