Rémunération dans les municipalités : Sainte-Julie fait belle figure

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Par Daniel Bastin
Rémunération dans les municipalités : Sainte-Julie fait belle figure
Sainte-Julie est parmi les 10 municipalités avec les rémunérations les moins élevées de l’étude, 78 371 $, soit en bas de son groupe de référence, et loin derrière Longueuil en première place (113 548 $), suivi de Gatineau (108 384 $) et Laval (108 035 $).

Une récente étude du Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) publiée par trois chercheurs de HEC Montréal a fait le point sur la rémunération et les effectifs dans les municipalités de plus de 25 000 habitants au Québec. Dans le document, Sainte-Julie se distingue, car elle figure parmi les 10 municipalités avec les rémunérations les moins élevées et aussi parmi les villes qui comptent le moins d’employés par tranche de 1 000 citoyens.
Cette vaste étude a été reprise dans les pages du Journal de Montréal du 5 octobre dernier et on constate qu’il en coûte en moyenne 104 533 $ pour chaque employé dans les 10 plus grandes villes de la province, un chiffre qui a fait sursauter plus d’un contribuable sur les réseaux sociaux. C’est presque 20 000 $ de plus que dans les municipalités de 50 000 à 100 000 habitants. Aussi, en plus d’offrir des salaires et avantages sociaux plus généreux que les municipalités de plus petite taille, les plus grandes villes du Québec comptent, toutes proportions gardées, un plus grand nombre de salariés.
Loin devant le privé…
L’article du quotidien indique également que les salariés municipaux bénéficient d’une rémunération globale de 23 % plus élevée que celle des travailleurs du secteur privé, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
L’analyse du CPP révèle également que la Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal semble avoir produit les résultats escomptés. Depuis son adoption en 2014, la croissance annuelle moyenne de la rémunération a fléchi. L’an dernier, les employés municipaux gagnaient en moyenne 3 % de plus que les fonctionnaires fédéraux, 33 % de plus que les fonctionnaires provinciaux et 47 % de plus que les travailleurs non syndiqués du secteur privé, toujours selon les chiffres de l’ISQ. Cet écart s’est quelque peu rétréci depuis 2014 donc, car les salariés municipaux gagnaient en moyenne 8 % de plus que ceux du fédéral, 39 % de plus que ceux du gouvernement provincial et 58 % de plus que les employés non syndiqués du secteur privé.
« Mais la disparité ne s’arrête pas là, ce sont les cadres et les contremaîtres qui s’accaparent la part du lion en matière de rémunération, fait remarquer Jonathan Deslauriers, directeur exécutif du CPP et coauteur de l’étude. Dans les municipalités de 100 000 habitants et plus, leur salaire horaire moyen est pratiquement deux fois plus élevé que celui d’un col blanc ou d’un col bleu ».
Le chercheur ajoute qu’ils détiennent un avantage salarial marqué sur leurs homologues des municipalités de plus petite taille. Cet écart s’élèverait à 24 % lorsqu’on compare leur salaire moyen à celui des cadres et contremaîtres des municipalités de 25 000 à 49 999 habitants et à 16 % avec ceux des municipalités de 50 000 à 99 999 habitants.
Sainte-Julie est la seule municipalité de la MRC de Marguerite-D’Youville a faire partie de cette étude qui touche les villes de plus de 25 000 personnes et elle fait belle figure parmi les 10 municipalités avec les rémunérations les moins élevées, c’est-à-dire 78 371 $, soit en bas de son groupe de référence, et loin derrière Longueuil en première place (113 548 $), suivi de Gatineau (108 384 $) et Laval (108 035 $).
Sainte-Julie se trouve aussi parmi les 10 villes qui comptent le moins d’employés par tranche de 1 000 citoyens, soit 6,22, bien en bas de son groupe de référence, et loin derrière Pointe-Claire en première place (19,97), suivi de Montréal (12,98) et Mascouche (11,01).

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