Camps de jour et colonies à Contrecoeur : une saison estivale en suspens

par Steve Martin de l'Initiative de journalisme local
Camps de jour et colonies à Contrecoeur : une saison estivale en suspens
«Notre rôle, c’est d’accueillir les jeunes, nous dit Luc Malo de la Colonie des Grèves. C'est notre raison d'être et c’est avec l’espoir de poursuivre notre objectif que nous travaillons sur mille-et-un-scénarios depuis le début de la période d’isolement. » (Photo : Shutterstock)

Alors que la belle saison approche à grands pas, l’incertitude continue de planer sur les activités prévues à l’agenda pour les jeunes de la région.

Devant anticiper différents scénarios, certaines municipalités ont tout de même procédé à l’embauche d’employés pour les camps de jours et autres activités estivales, d’ordinaire prévues par leur service de loisir et culture.

C’est le cas de Contrecœur. Lors de la séance ordinaire du 7 avril, les élus municipaux ont en effet convenu d’aller de l’avant avec le recrutement dans l’espoir d’un retour à une vie un peu plus normale dans les prochaines semaines.

« La programmation est préparée et le personnel est embauché, explique la coordonnatrice aux communications Josée LaCombe. Mais, comme toutes les autres villes du Québec, nous sommes en attente des directives gouvernementales concernant la tenue des camps de jour pour cet été. »

Cette dernière précise par ailleurs que le gouvernement prépare actuellement un guide qui devrait bientôt aiguiller les municipalités. L’administration de Contrecœur attend d’ailleurs la publication de ce document avant de passer à l’étape des inscriptions.

« Le guide va nous indiquer, entre-autre, la capacité d’accueil et la manière dont nous allons pouvoir recevoir les jeunes, ajoute Mme LaCombe L’équipe du Service loisir et culture de la Ville se prépare tout de même en fonction de différents scénarios et ce, comme si la saison des camps de jour avait lieu à la fin du mois de juin. »

Une fois les consignes gouvernementales reçues, elles seront rapidement relayées sur le site ainsi que la page Facebook de la ville nous promet-on.

Situation précaire pour la Colonie des Grèves

Parallèlement, les colonies de vacances sont elles aussi en attente de consignes de la part du gouvernement avant de reprendre leurs activités.

Pour certaines d’entre-elle, la perte de la saison printanière fut un coup dur et l’éventualité d’une saison estivale compromise n’augurerait rien de bon.

« Le printemps, c’est une période durant laquelle nous accueillons les enfants des écoles, des CPE, des garderies pour faire des animations en classe nature, explique le directeur général de la colonie, Luc Malo. Pour nous cette année, c’est une perte complète alors nous savons que le printemps 2020, ça va être dur sur les finances des Grèves. »

M. Malo garde bon espoir cependant que les activités vont bientôt reprendre et ce, dans des conditions qui seront satisfaisantes tant pour la clientèle que pour le personnel.

« Le gouvernement doit prendre son temps pour faire les choses correctement et c’est ce qu’il fait, nous dit l’ancien député. Lorsque nous allons recevoir ces règles, nous serons en mesure de les étudier. Notre rôle, c’est d’accueillir les jeunes. C’est notre raison d’être et c’est avec l’espoir de poursuivre notre objectif que nous travaillons sur mille-et-un-scénarios depuis le début de la période d’isolement. »

L’administrateur nous rappelle qu’en plus de la perte des activités liées aux activités de sa colonie, la Colonie des Grèves doit également faire face à la perte de revenus pour la location de chalets et gîtes.

« C’est une ressource importante pour nous, alors c’est un autre élément dont il faut tenir compte. »

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