Le Varennois Simon Lusignan a hâte de retrouver son monticule

par Steve Martin, journaliste de l'Initiative de journalisme local
Le Varennois Simon Lusignan a hâte de retrouver son monticule
« Je ne veux pas me contenter de lancer fort, affirme Simon Lusignan. Je veux être un compétiteur et gagner des parties. » (Photo : courtoisie)

Pour les athlètes de pointe qui ont une routine réglée au quart de tour, il est important de garder la forme, même en période d’inactivité. Les choses peuvent être un peu plus compliquées pour ces sportifs cependant lorsque le début de la saison active est reporté en raison d’une épidémie.

C’est le cas du lanceur originaire de Varennes, Simon Lusignan, qui poursuit aujourd’hui son développement en Alberta. « Ça change beaucoup de choses, admet celui qui s’aligne avec l’équipe d’Okotoks, au sud de Calgary. J’ai fait un camp en mars et j’étais prêt pour commencer la saison. Malgré tout, je suis quand même chanceux, car à la maison d’accueil où j’habite, il y a un sous-sol où je peux lancer la balle. Et puis, il n’y a plus de neige alors je peux aussi m’entraîner dehors. »

Pour celui qui vient tout juste d’avoir 17 ans, le retour du camp qui se déroulait en Floride a été marqué par une période de quarantaine qui a duré deux semaines; une éternité pour un jeune athlète en plein développement. En particulier pour un lanceur qui doit garder son bras souple et en bonne santé s’il veut éviter de fâcheux accidents.

« C’est plus difficile pour un lanceur qu’un joueur de position, croit Simon. Ça m’a retardé dans ma préparation. C’est certain que le risque de blessure augmente de façon drastique si on recommence l’entrainement trop rapidement. »

En attendant la suite, celui qui va poursuivre son développement à la Stetson University en Floride en 2021 continue de suivre au quotidien le progrès de la situation dans son coin de pays adoptif.

« On attend de voir quelles décisions le gouvernement de l’Alberta va prendre. C’est difficile d’anticiper, car nous n’avons pas encore atteint le pic de la pandémie. Nous sommes vraiment dans une zone grise. »

Balle rapide, balle cassante

Repéré par des repêcheurs des Ligues majeures, celui qui s’est tôt démarqué avec sa redoutable balle rapide surpassant les 90 milles à l’heure n’a pas pour autant perdu son désir d’améliorer son éventail de lancers. Il aurait d’ailleurs ajouté la balle cassante à son répertoire depuis son arrivée dans l’Ouest.

« Je ne veux pas me contenter de lancer fort, nous dit celui qui a pour modèle Jacob deGrom, l’artilleur des Mets. Je veux être un compétiteur et gagner des parties. Je travaille encore sur mes balles à effet parce qu’elles ne sont toujours pas excellentes. Si nous avons la possibilité de jouer cet été, j’espère m’améliorer encore plus. Sinon, je vais devoir faire des ajustements par moi-même. »

Au collège, Simon n’est pas le seul représentant de la région à perfectionner son art avec le 18U Black de la Dawgs Academy. Deux autres prospects s’alignent également avec l’équipe albertaine, soit Nicholas Fortin de Sainte-Julie et Henri Griffin de Boucherville.

D’ici la fin de leur séjour en Alberta en juin 2021, les trois gaillards espèrent avoir l’opportunité de faire valoir leur talent et ainsi améliorer leurs chances d’être repêchés par un club des Ligues majeures.

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