Des sommes substantielles à la disposition des entreprises qui vivent des difficultés

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Par Daniel Bastin
Des sommes substantielles à la disposition des entreprises qui vivent des difficultés
Le président de la CCIRS, Richard D’Amour,. (Photo : CCIRS)

« L’économie mondiale souffre de la bataille menée par tous les pays contre le coronavirus. Beaucoup d’entreprises et de travailleurs québécois sont affectés, et notre économie en pâtit. Mais le gouvernement est là pour aider nos entreprises à passer au travers. La crise que nous vivons est temporaire. L’économie va se relever et il faut faire le pont jusqu’à la reprise, jusqu’au moment où la vie reprendra son cours normal. Grâce au programme annoncé aujourd’hui, notre gouvernement mettra des sommes substantielles à la disposition des entreprises qui vivent des difficultés », a déclaré le premier ministre du Québec, François Legault, lors de la présentation des mesures d’appui aux entreprises québécoises, dont un programme totalisant 2,5 milliards de dollars pour soutenir celles touchées par les répercussions de la COVID‑19.
Le Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE), permettra donc aux entreprises admissibles (incluant les coopératives, les OSBL et les entreprises d’économie sociale réalisant des activités commerciales) de bénéficier d’un appui financier permettant de pallier le manque de liquidités lié à la COVID-19 en raison d’un problème d’approvisionnement en matières premières ou en produits (biens ou services); d’une impossibilité ou d’une réduction substantielle de la capacité de livrer des produits (biens ou services) ou des marchandises.
Québec a indiqué que cette nouvelle mesure, incorporée dans le programme ESSOR, s’adresse aux entreprises qui présentent une situation précaire ou qui vivent des difficultés temporaires en raison de la COVID-19. L’aide financière vise à soutenir leur fonds de roulement afin qu’elles puissent poursuivre leurs activités. L’aide financière, d’un montant minimal de 50 000 $, est attribuée sous forme de garantie de prêt, mais peut aussi prendre la forme d’un prêt.
On indique que des mesures d’assouplissement aux modalités de prêts déjà consentis par Investissement Québec pourront être mises en place. De plus, un moratoire de trois mois a été instauré pour le remboursement (capital et intérêts) des prêts déjà accordés par l’entremise des fonds locaux d’investissement. Les intérêts accumulés au cours de cette période seront additionnés au solde du prêt. Cette mesure s’ajoute au moratoire déjà en place dans le cadre de la plupart des politiques d’investissement en vigueur dans les MRC, lequel peut atteindre douze mois.
Un premier pas
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS) ont joint leur voix pour saluer le Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE), annoncé par le gouvernement du Québec, qui constitue, selon les deux organismes, un premier pas concret pour combler les pertes de liquidités des entreprises.
« Il sera important de réussir à soutenir un maximum d’entreprises avec ce nouveau programme; nous avons confiance que le gouvernement aura cette même préoccupation. Puisque ce sont des garanties de prêt, il sera nécessaire de bien communiquer les modalités des taux préférentiels et que cela répondra aux besoins des entreprises qui souffrent d’un manque de liquidité, afin qu’elles soient en mesure de bien effectuer la reprise économique à venir », a fait savoir par voie de communiqué Charles Milliard de la FCCQ.
Il a ajouté que l’harmonisation des mesures québécoises avec les mesures fédérales est une bonne nouvelle, incluant le report de la date de versement des paiements d’impôts, au 1er septembre. « Face à cette situation exceptionnelle, il est nécessaire de faciliter la vie de nos entreprises. En effet, plusieurs d’entre elles présentes dans notre région de la Montérégie nous exposent au fur et à mesure leurs inquiétudes. Évidemment dans ce contexte actuel, simplifier ces démarches est essentiel », a renchéri Richard D’Amour, président de la CCIRS.
Les deux dirigeants s’entendent pour dire que d’autres mesures seront nécessaires prochainement. « Des mesures simples comme un moratoire du prochain versement de la TVQ permettraient aux entreprises de conserver des liquidités, alors que plusieurs de leurs clients n’auront peut-être même pas payé les factures », propose de son côté Charles Milliard.
« Le déploiement des mesures devra aussi être accéléré pour permettre aux entreprises, particulièrement les petites et moyennes entreprises, de faire face à leurs obligations, dont le versement des salaires. Penser également à envisager une aide financière directe, au besoin, et ce, en suivant l’évolution de la situation et des besoins des entreprises », souligne-t-il.
Ils ajoutent que les paliers de gouvernement doivent continuer à harmoniser leurs mesures, comme par exemple avec les congés de taxes foncières annoncées par certaines municipalités. « Nous croyons que les gouvernements doivent aussi devenir des payeurs exemplaires, car payer les factures des entreprises qui leur ont fourni des produits et services est un moyen simple de donner aux entreprises les liquidités dont elles ont besoin pour traverser cette crise », de conclure Charles Milliard.

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