Deux professeures du cégep Édouard-Montpetit reçoivent une subvention pour des projets de recherche

(Source : cégep Édouard-Montpetit)
Deux professeures du cégep Édouard-Montpetit reçoivent une subvention pour des projets de recherche
Louise Levac (Photo : cégep Édouard-Montpetit)

Le cégep Édouard-Montpetit est fier d’annoncer la mise en place de deux nouveaux projets de recherche qui seront réalisés par des professeures-chercheuses, grâce à deux subventions du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), totalisant plus de 160 000 $.

Retracer la mémoire de Ville Jacques-Cartier
Grâce au Programme d’aide à la recherche et au transfert (PART), volet innovation sociale, et à une subvention de 105 790 $, la professeure de géographie Louise Levac bénéficie de temps libéré pour mener le projet de recherche Les entretiens spatiaux : un outil pour retracer la mémoire des lieux, au-delà des récits de vie. C’est la première fois qu’une professeure du cégep Édouard-Montpetit voit son projet soutenu par ce volet du programme de subvention.

Ce projet répond à un besoin des sociétés historiques, qui cherchent à reconstituer l’histoire orale, notamment au sujet des quartiers n’existant plus. Or, les entretiens conventionnels comme outils de collecte de données, portant sur la vie quotidienne passée et les pratiques, ne permettent pas toujours de révéler les dimensions spatiales de l’identité citoyenne.

Mme Levac propose donc de concevoir et d’évaluer une approche innovante de collecte de données, appelée les entretiens spatiaux, qui permettra d’optimiser l’information recueillie au sujet de l’espace tout en procurant une expérience conviviale aux témoins. Cette approche se décline en deux étapes : la première consiste à réaliser des entretiens conventionnels, sous forme de récits de vie, avec des personnes ayant vécu sur un territoire qui n’existe plus. Dans un deuxième temps, une carte de leur espace vécu est créée et la professeure-chercheuse les accompagne pour une visite des lieux, un entretien spatial qui fera naître de nouveaux récits.

En partenariat avec la Fédération Histoire Québec, Louise Levac testera son approche avec Ville Jacques-Cartier, une vaste municipalité ayant existé de 1947 à 1969 – berceau du cégep Édouard-Montpetit et maintenant partie substantielle du territoire de la Ville de Longueuil – et dont plusieurs témoins sont encore vivants. La Société historique et culturelle du Marigot assure les liens avec les témoins et pilote la diffusion citoyenne. En collaboration avec Nathalie Boucher, consultante en recherche qualitative et anthropologue, Mme Levac a colligé les récits de vie durant l’hiver et l’été 2019. Parallèlement, la professeure d’histoire Valérie Blanc a étudié notamment les caractéristiques sociodémographiques et les conditions des logements dans Ville Jacques-Cartier. Avec l’aide d’un étudiant d’Édouard-Montpetit, des cartes de l’espace vécu seront produites puis les entretiens in situ. Au terme du projet, le guide Retracer la mémoire des lieux, destiné aux sociétés historiques, sera publié et un colloque sur l’histoire orale sera tenu en collaboration avec la Fédération Histoire Québec à l’automne 2020.

Une nouvelle stratégie d’évaluation en éducation physique au collégial

Annie Bradette

Professeure d’éducation physique au cégep Édouard-Montpetit, Annie Bradette travaille au projet Évaluation de l’impact d’une épreuve terminale visant à solliciter des choix d’intérêt en matière d’activité physique, sur la motivation, l’engagement et la prise en charge de la pratique d’activité physique hors cours. Avec la cochercheuse Isabelle Cabot, Ph.D., enseignante au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, et en collaboration avec Christian Bélanger, enseignant au cégep Saint-Laurent, Mme Bradette a obtenu une subvention de 60 898 $ du Programme d’aide à la recherche sur l’enseignement et l’apprentissage (PAREA), volet Recherche sur l’enseignement, du MEES.

L’évaluation finale actuelle du cours Activité physique et autonomie ne reflète pas adéquatement la réalité des démarches entreprises par les étudiants. Cette évaluation se limite à la mesure de l’effort cardiovasculaire, ce qui ne prend pas en compte l’engagement dans la pratique d’activité physique en cours et hors-cours. L’évaluation finale par un seul test cardiovasculaire peut être un facteur démotivant pour certains étudiants. Dans le souci de contribuer à la réussite éducative des étudiants, le projet de recherche de Mme Bradette a comme objectif de mesurer les impacts d’une nouvelle épreuve de fin de DEC axée sur l’évaluation de la démarche d’apprentissage plutôt que centrée principalement sur une performance à un test physique imposé. La stratégie d’évaluation innovante tiendra compte aussi des intérêts sportifs des étudiants en permettant des choix quant au test de la condition physique. L’équipe de recherche mesurera l’impact de la stratégie d’évaluation sur la motivation et l’engagement à pratiquer régulièrement l’activité physique. Elle estimera aussi la pérennité de la pratique de l’activité physique chez les collégiens post-cours afin de vérifier l’impact du dernier cours d’éducation physique sur la population étudiante.

Les résultats obtenus seront importants pour la discipline de l’éducation physique et seront communiqués à l’ensemble du réseau collégial pour possiblement revoir les méthodes d’évaluation et ultimement, avoir un impact sur la réussite des étudiants.

La recherche au Cégep
« Une fois de plus, les projets de Louise Levac et Annie Bradette démontrent combien le secteur de la recherche au collégial est vivant et important dans notre milieu. Au cégep Édouard-Montpetit, une variété de projets de recherche de divers secteurs animent nos centres de recherche et nos départements d’enseignement » a mentionné Lise Maisonneuve, directrice adjointe des études au cégep Édouard-Montpetit. La recherche est bien présente au Cégep grâce au Centre technologique en aérospatiale (CTA), au Centre d’expertise et de formation sur les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR), au Groupe de recherche appliquée sur les processus participatifs et collaboratifs (GRAPPC) et à nos nombreux professeurs-chercheurs!

 

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