Nez bouché, yeux qui coulent et qui piquent, du mois d’août aux premières gelées, l’herbe à poux fait encore des victimes. Alors sans plus attendre, apprenons à identifier cette mauvaise herbe qui porte le nom latin d’Ambrosia artemisiifolia. Une fois démasquée, il ne restera plus qu’à l’arracher.
L’apparence de l’herbe à poux
À quoi ressemble cette plante annuelle, responsable de l’inconfortable rhume des foins ? Elle a plutôt l’allure inoffensive et s’apparente à presque n’importe quelle mauvaise herbe. Voilà donc son atout : savoir passer inaperçue !
La petite herbe à poux atteint une hauteur moyenne de 70 cm. Sa tige, couverte de poils, est surmontée de feuilles d’un vert grisâtre, minces et étroitement découpées. Elles sont opposées à la base et alternent dans le haut. Pendant les mois de juin et de juillet, la plante se garnit de petites fleurs vertes regroupées en forme d’épi au sommet des tiges. En août, la floraison éclate pour laisser s’envoler dans l’air des milliards de grains de pollen. Et voilà, le mal est fait !
Pour éliminer l’herbe à poux, encore faut-il savoir où elle a élu domicile. L’indésirable favorise la vie en commun et s’épanouit en colonie, encouragée par les rayons du soleil. La petite herbe à poux semble avoir un penchant pour les emprises de voies ferrées, le bord des trottoirs, les chantiers de construction, les terrains mal entretenus, un coin de terre dénudé où le calcium a brûlé la pelouse, dans un racoin du jardin où le sol a été remué. Elle pousse comme… une mauvaise herbe !
Des symptômes plutôt désagréables
Mine de rien, la petite herbe à poux cause beaucoup d’inconfort à plus de 10 % de notre population. Son pollen provoque chez certains malchanceux une sévère réaction : irritations du nez, picotements de l’arrière-gorge, éternuements à répétition, yeux enflés et larmoyants, congestion des sinus, toux rauque allant jusqu’à l’asthme chronique pour certains, voilà le bilan peu reluisant des manifestations de l’herbe à poux !
Et même si les antihistaminiques et les décongestifs offerts sur le marché arrivent quelques fois à soulager les victimes de cette allergie respiratoire, il demeure que ces médicaments causent très souvent des effets secondaires désagréables.
Problèmes de santé, coût social galopant engendré par les frais médicaux et l’absentéisme au travail, voilà quelques-unes des conséquences de ce phénomène qui mérite toute notre attention. Une solution radicale s’impose : enrayer le problème à la source en se débarrassant de la coupable !
Ne pas confondre avec l’herbe à puce !
Herbe à puce
L’herbe à puce a plutôt tendance à pousser à proximité des zones boisées. Cette plante porte des feuilles trifoliolées et des fruits durs dont la couleur varie du jaune au blanc terne. Ses feuilles sont presque lisses, parfois lustrées et alternent sur une tige ligneuse. Son contact avec la peau provoque aussitôt des démangeaisons cutanées.
L’herbe à poux, de son côté, ne présente aucun danger au toucher et peut donc être arrachée sans conséquence en tout temps. Et lorsqu’on apprend que la capacité de survie de ses graines dans le sol est de plus de 40 ans, on réalise l’importance de prendre tous les moyens nécessaires pour la faire disparaître aussitôt repérée.