Près de 555 écoliers savent maintenant nager pour survivre

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Par Diane Lapointe
Près de 555 écoliers savent maintenant nager pour survivre
Le programme de la Société de Sauvetage Nager pour survivre est essentiel à la prévention de la noyade.

Pas moins de 555 écoliers de 3e année du primaire provenant de l’ensemble des écoles primaires de Saint-Amable et des écoles Aux-Quatre-Vents, Du Moulin et du Grand-Chêne, à Sainte-Julie, ont suivi, peu avant la fin des classes, le programme de la Société de Sauvetage « Nager pour survivre ». C’était la deuxième année qu’il était offert au Centre de la culture et du sport de Sainte-Julie (CCSSJ).
Cette formation composée de deux séances de 90 minutes chacune vise à enseigner aux enfants trois habiletés importantes leur permettant de bien réagir s’ils chutaient accidentellement à l’eau et éviter la noyade.
Ainsi, après avoir suivi la formation, les enfants doivent être capables d’entrer par roulade en eau profonde, nager sur place pendant une minute et se déplacer dans l’eau sur une distance de 50 mètres.
« 70 % des écoliers de Sainte-Julie et de Saint-Amable ont réussi la norme; 27 % ont réussi la norme avec l’aide d’une veste de flottaison et 3 % ne l’ont pas atteinte », précise Maxime Chamberland, coordonnateur aquatique à Sainte-Julie.
Une recommandation d’un médecin de Sainte-Julie
C’est le coroner Jacques Ramsay, médecin de famille à Sainte-Julie qui, en 2008, a recommandé au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) l’intégration du programme « Nager pour survivre » aux élèves du deuxième cycle du primaire. Le MELS a apporté une aide financière pour payer le coût de cette formation qui n’est pas encore offerte dans toutes les écoles du Québec.
Le directeur de la Société de sauvetage, Raynald Hawkins, signale que la grande majorité des noyades ont lieu à moins de 15 mètres du bord de l’eau, d’une embarcation ou d’un quai. Il arrive très souvent que les victimes se retrouvent accidentellement à l’eau et qu’elles paniquent avant de sombrer.
Ce programme vise donc à diminuer le nombre de noyades chez les enfants. « Plusieurs jeunes pensent qu’ils sont capables de nager, toutefois, ce n’est pas toujours le cas… car il y a une différence entre savoir nager et savoir se baigner », insiste M. Hawkins.
Au Canada, la noyade est la deuxième cause de décès chez les jeunes enfants. Le constat est le même d’année en année : la majorité des gens qui se noient n’avaient même pas l’intention d’aller dans l’eau. Leur immersion a été soudaine et inattendue.

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