Budget du Québec 2019-2020: une volonté de rendre les entreprises plus compétitives dans une économie en transformation

Communiqué
Budget du Québec 2019-2020: une volonté de rendre les entreprises plus compétitives dans une économie en transformation
Le premier budget du ministre Éric Girard fournit des outils intéressants pour les entreprises. (Photo : iStock)

Le premier budget du ministre Éric Girard fournit des outils intéressants pour les entreprises, dont des mesures attendues par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS) pour assurer la compétitivité
des entreprises et les épauler dans leurs défis de main-d’oeuvre.
« Les entreprises vont se reconnaître dans ce budget économique, qui vise à les aider à recruter la maind’oeuvre
dont elles ont besoin, à ajouter des mesures pour améliorer leurs moyens de production et à prendre le virage numérique », commente Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ.
« Ce budget vise aussi à leur simplifier la vie, lorsqu’elles font affaire avec l’État pour se développer »,
ajoute Richard D’Amour, président de la CCIRS.
Main-d’oeuvre : un coup de main pour le recrutement et la rétention
L’apport des travailleurs expérimentés est essentiel dans le contexte actuel : « La réduction des impôts des travailleurs expérimentés et celle des charges sur la masse salariale pour les entreprises qui les embauche constituent des mesures gagnants-gagnantes », souligne Stéphane Forget et Richard D’Amour, qui souhaitent que l’aide aux petites entreprises puisse être étendue aux plus grandes, à la
lumière des résultats de ces mesures.
Pour la FCCQ, active pour favoriser l’intégration des travailleurs issus de l’immigration dans les entreprises
en région qui ont des postes à combler dans les domaines de compétences professionnelles des immigrants, l’investissement de 730 M$ supplémentaires sur cinq ans contribuera à répondre aux besoins de main-d’oeuvre des entreprises du Québec. Cependant, alors que les entreprises se transforment, les travailleurs en emploi doivent quant à eux pouvoir bénéficier de formations leur permettant de
s’adapter à ces changements.
Équilibre budgétaire et croissance des entreprises : continuer dans la bonne direction
La bonification de la capitalisation d’Investissement Québec, de 4 G$ à 5 G$ pour la prochaine année, permettra à Investissement Québec d’investir davantage auprès des entreprises, notamment sous forme de prêts et prises de participation. Cela constitue une réponse à la demande de la FCCQ de faciliter l’accès au capital, particulièrement pour soutenir la croissance des entreprises – il faut
cependant assurer une complémentarité avec le secteur privé.
En plus de poursuivre les versements au Fonds des générations, le gouvernement maintient l’équilibre
budgétaire en s’attaquant plus tôt que prévu à la réduction de la dette brute, avec pour objectif d’atteindre 45 % du PIB en 2025-2026.
Développement économique de toutes les régions du Québec : des moyens pour nos ambitions
Pour la FCCQ et la CCIRS, l’objectif de déployer le plus rapidement possible le réseau Internet haute
vitesse et la téléphonie cellulaire dans les régions qui ne sont toujours pas desservies faisait partie des priorités de ses recommandations prébudgétaires. « Le gouvernement réserve 400 M $ pour les sept prochaines années, mais nous croyons tout de même qu’il doit y avoir un maximum de branchement au réseau à l’intérieur du mandat, d’ici 2022 », souligne Stéphane Forget.
L’ajout de 15 G$ supplémentaires dans le Plan québécois des infrastructures 2019-2029 est également une bonne nouvelle, puisqu’il est nécessaire de se doter des ressources qui permettront de combler les besoins en développement, mais également en maintien des actifs. « Une grande partie des investissements qui seront nécessaires pour la prochaine décennie iront aux projets en transport, ainsi
que pour les infrastructures publiques, notamment en éducation et en santé », remarque Stéphane Forget. « Pour bien développer les projets dans les régions, il sera également important de prévoir à l’intérieur du PQI des sommes pour la construction des infrastructures nécessaires aux projets de développement des ressources naturelles ainsi que des zones industrielles disponibles, notamment dans les pôles logistiques », précise Richard D’Amour. La CCIRS se réjouit le l’annonce de l’implantation de
voies réservées sur la 116 et la 20, ainsi que l’annonce de l’implantation d’un mode de transport collectif
structurant sur le boulevard Taschereau et dans l’axe du prolongement de la ligne jaune du métro à Longueuil. « Nous aurions aimé en connaitre d’avantages sur ce qui adviendra de l’autoroute 30, nous espérons obtenir des éclaircissements dans un avenir rapproché » a déclaré le président de la CCIRS.
La FCCQ et la CCIRS souhaitent obtenir plus de précisions quant à l’élargissement de la portée du fonds
Capital Mines Hydrocarbures, dorénavant le Fonds Capital Ressources naturelles et Énergie, afin que
les entreprises en exploration et exploitation puissent obtenir les informations nécessaires à cette prise
de participation permettant le développement de leurs projets. Des sommes importantes sont
également prévues pour soutenir l’extension du réseau de distribution du gaz naturel, ainsi que pour la
construction d’infrastructures de stockage pour les entreprises bénéficiant de cette forme d’énergie,
notamment en vue d’implanter une logistique de transport pour approvisionner la Côte-Nord.
Investissement et productivité : des possibilités de croissance durable
Près de 709 M$ sont prévus en innovation dans le budget. Les investissements de plus de 329 M$ pour
accélérer l’adoption de l’intelligence artificielle, notamment en appuyant la mise à niveau des
connaissances et des compétences, favoriseront une meilleure intégration d’applications
d’intelligence artificielle en entreprise.
La FCCQ et la CCIRS saluent également la réduction des délais de projets d’approbation pour les
projets d’investissement, dont un montant de 34,3 M$ sur cinq ans pour réduire le délai des traitements
des dossiers d’autorisation environnementale et accroître les ressources, surtout en région, affectées à
l’analyse des impacts sur la faune de ces projets.
Pour la FCCQ et la CCIRS, la volonté du gouvernement de miser sur les opportunités de développement
économique et d’innovations technologiques pour accroître la capacité du Québec à lutter contre les
changements climatiques mérite d’être soulignée. À cet égard, le gouvernement prévoit un
investissement de 410 M$ pour accompagner les entreprises dans leur transition énergétique. De ce
montant, 320 M$ visent les grandes entreprises, pour les aider à saisir les opportunités qu’offrent les
changements climatiques et assurer leur compétitivité à l’échelle globale. Afin de maximiser les
principes d’économie circulaire, la poursuite de la modernisation des centres de tri est déterminante,
et 20 M$ sont réservés pour les cinq prochaines années.
Climat d’affaires : encourager un environnement dynamique
Le Québec fait face à certains enjeux, en ce qui a trait à l’entrepreneuriat et au repreneuriat. La FCCQ
demandait des interventions concrètes en ce sens dans ses demandes prébudgétaires et dans son plan
Accélérer le rythme, en accord avec la position de la CCIRS. « Investir pour accroître l’entrepreneuriat
et encourager les jeunes Québécois à se diriger vers ces carrières stimulantes, est assurément une
bonne mesure, surtout devant le constat d’un ralentissement de l’indice entrepreneurial au Québec en
comparaison avec les autres provinces », soulignent Stéphane Forget et Richard D’Amour.
Pour la FCCQ et la CCIRS, il sera important de bien accompagner les nouvelles entreprises pour
accéder au capital de risque et ainsi pouvoir investir dans leur croissance, et en leur permettant autant
que possible un cadre flexible pour tester de nouvelles idées innovantes, ce que l’on appelle le concept
de bac à sable réglementaire.
« C’est un budget qui vise à améliorer le climat d’affaires et encourager l’entrepreneuriat des jeunes et
les entreprises en région, à travers les diverses mesures », souligne Stéphane Forget. « Ce budget permet
de prévoir que la bonne croissance économique des dernières années se poursuivra, mais il importe de
garder l’oeil sur les menaces de ralentissement de cette croissance », conclut Richard D’Amour.

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