Pascal Lafontaine, amputé d’une jambe et rider de BMX

Photo de Diane Lapointe
Par Diane Lapointe
Pascal Lafontaine, amputé d’une jambe et rider de BMX
Pascal réalise plein d’acrobaties, des sauts, des rampes.

Amputé d’une jambe en juin 2015, le rider de BMX Pascal Lafontaine s’est remis en selle en juin dernier. À force de détermination, il a réussi à renouer avec sa passion.
Véritable pro du BMX, Pascal a commencé à pratiquer ce sport à l’âge de 16 ans. Il en faisait un peu partout, dont en Californie et en Floride, où il tournait des vidéos de promotion pour des compagnies de BMX.
À la mi-mai 2015, le Bouchervillois alors âgé de 22 ans reçoit un diagnostic de cancer. Une petite bosse à la cheville, que l’on croyait au début être un simple kyste, s’est avérée un sarcome osseux. Un mois plus tard, il se retrouvait sur la table d’opération pour une amputation. « J’ai réappris à marcher et à vivre avec une prothèse. J’ai vécu durant un mois dans un centre de réadaptation. Et ensuite, poursuivi en clinique externe des traitements en physiothérapie.»
Pascal ne croyait jamais être capable d’enfourcher à nouveau un BMX. « Les traitements de chimiothérapie m’avaient beaucoup affaibli, et puisque c’est un sport très exigeant physiquement, je ne pensais pas pouvoir rembarquer sur un BMX.» Grand sportif, il se tourne alors vers le golf, « pour compenser, m’évader, occuper mon esprit et ne pas penser à la maladie.» Rapidement, il excelle, au point de penser pouvoir participer à des compétitions. Entretemps, son père cherche différentes avenues pour sauver son fils. Pascal se rend à Philadelphie pour suivre un traitement expérimental qui n’est pas offert au Québec.
Il y a six mois, alors qu’il est avec des amis, il monte sur un BMX pour le plaisir. « J’étais vraiment content de réaliser que j’étais capable et que je pouvais en refaire. Mais ça ne vient pas du jour au lendemain. Au début, ça faisait un peu mal, et en même temps, j’avais une volonté et une détermination, et je me disais que j’allais réessayer un peu chaque fois. En pratiquant, on s’habitue, on a plus d’équilibre, et maintenant j’en fais quasiment comme avant et chaque jour »
Pascal réalise plein d’acrobaties (barstin, tail whip), des sauts, des rampes. « Ç’a été une grosse adaptation et mon corps est maintenant habitué. Je m’amuse autant qu’avant.»
Pascal remercie ses parents qui l’ont toujours soutenu. « Sans eux, je n’aurais pas été capable de passer à travers cette épreuve.»

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