« Le hockey, c’est le médicament des boys! »

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Par Diane Lapointe
« Le hockey, c’est le médicament des boys! »
Une partie des joueurs de la Ligue de hockey sénior de Boucherville rencontrés après un match.

Ils ont 60, 65, 70 et même 75 ans et ils jouent encore au hockey. Pas une fois, mais trois, quatre et parfois cinq fois par semaine. Pour les « boys », le hockey, c’est bien mieux qu’une petite pilule!
C’est ce qu’affirme Clovis Viau qui, à 75 ans, chausse ses patins presque tous les midis. M. Viau a commencé à jouer au hockey à l’âge de 6 ans. « L’hiver on jouait sur la rivière aux Pins avec les jeunes du secteur. » À l’adolescence, il a porté l’uniforme des Royaux de Sorel, une équipe de la ligue junior de hockey. Quelques années plus tard, il a joué pour la Ligue sénior de Drummondville et les Old Timer de Québec. Maintenant avec la Ligue sénior de Boucherville, il n’a nullement l’intention d’accrocher ses patins.
« Tant que les articulations fonctionnent, on va jouer au hockey », affirme un autre joueur régulier. Fondée en 2002, la ligue compte une cinquantaine de joueurs, dont la moyenne d’âge est 69 ans. Tous les jours de la semaine, de 11 heures à midi, et à longueur d’année, plusieurs se retrouvent sur la glace du Complexe sportif Duval Auto. L’objectif : demeurer actifs, en bonne forme physique et créer des liens d’amitié.
Les « boys » sont une source d’inspiration pour les jeunes. « On partage la glace avec les joueurs du programme Sports-études et, parfois, nous sommes cités en modèles. Les professeurs disent aux jeunes “ce sont vos grands-pères, et ils ont du plaisir à jouer au hockey. Cela prouve que l’on peut jouer durant toute la vie, et que ce n’est pas grave si vous n’êtes pas repêchés par la Ligue nationale” », mentionne Claude Papineau.
Le septuagénaire François Angers joue également au hockey depuis sa tendre enfance. Grand sportif, il s’adonne également au toutch ball durant l’été. « Je joue pour le plaisir et je continuerai à jouer avec mes chums tant que je n’aurai pas de blessure sérieuse », lance-t-il.
Avez-vous peur des blessures? « Ça peut arriver, mais si on se dit ça, on va regarder la télévision du matin au soir dans notre chaise berçante », s’exclame M.Viau.
Le hockey sénior est une activité sportive, récréative, et aussi sociale. « Ça nous fait sortir de la maison, et rencontrer d’autres personnes avec qui partager, mentionne M. Papineau, l’un des quatre fondateurs avec Clovis Viau, Brian Casselman et Laurent Chapdelaine. Les règlements sont stricts; le sport se joue sans contact, sans lancer frappé, sans gardien de but et sans arbitre. “S’il y a des contacts, c’est bien involontaire. Ce sont nos maladresses!”, dit en riant M. Viau, joueur à la défense et à l’avant. Mais règle générale, les joueurs sont habiles sur la glace.

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