Un Verchèrois honoré pour son engagement humanitaire au Guatémala

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Par Daniel Bastin
Un Verchèrois honoré pour son engagement humanitaire au Guatémala
Depuis six ans maintenant, Marien Landry construit des écoles au Guatemala et donne son temps auprès des enfants handicapés de la région. (Photo : Courtoisie)

La retraite c’est fait pour se reposer un peu, mais il arrive que l’on soit encore plus actif à cette période de notre vie et c’est le cas de Marien Landry qui, depuis six ans maintenant, construit des écoles au Guatémala et s’occupe d’une association pour les enfants handicapés de l’endroit. Ses gestes généreux ne sont pas passés inaperçus puisque le Verchèrois sera bientôt honoré pour son engagement humanitaire par le Syndicat des travailleurs de l’acier d’Amérique du Nord lors d’un gala tenu à Pittsburgh, aux États-Unis.
L’homme aujourd’hui âgé de 61 ans a toujours su qu’il voulait faire du travail humanitaire, mais il n’avait pas encore de projet en tête lorsqu’il a pris sa retraite d’ArcelorMittal en 2008. C’est lors d’un voyage au Guatémala que tout est devenu clair pour lui. Il a eu un déclic alors qu’il croyait qu’il était devant un grand poulailler au cœur d’un petit village, mais c’était en fait une école délabrée!..
Même s’il ne parlait pas vraiment l’espagnol, il est revenu l’année suivante avec 12 500 $ qu’il avait amassés pour construire une vraie école avec trois classes, une salle pour la direction et des toilettes.
Au fil des années, son espagnol s’est amélioré et il a pu dresser une liste de fournisseurs et d’artisans locaux de confiance, tout en apprenant à faire plusieurs travaux par lui-même. Chaque année, il revient là-bas avec un conteneur rempli d’articles qui peuvent être très utiles pour les jeunes et tout l’argent qu’il a pu amasser, notamment en organisant des randonnées cyclistes et en donnant des conférences.
Il rêve encore…
Marien Landry n’est pas près de prendre sa… deuxième retraite puisqu’il a maintenant près de 150 projets de construction et de rénovation en tête, en plus de donner beaucoup de son temps auprès de Lufe Cadif, une association locale pour les enfants handicapés.
S’il trouve sa nouvelle vie très gratifiante, il n’en demeure pas moins qu’elle est aussi très difficile par moments. « Des jours, j’ai envie de tout lâcher. Ce n’est pas tout le temps facile; il y a beaucoup de corruption. Mais ce qui me tient au Guatemala, ce sont des enfants et en particulier une petite fille handicapée. Je veux y retourner encore et encore, tant que j’ai la santé. Je ne veux pas les laisser tomber », d’expliquer Marien Landry sur le site du Syndicat des Métallos puisqu’il rêve maintenant de construire une nouvelle école avec l’aide du financement des Métallos et des bénévoles qui pourraient l’aider pendant deux semaines (www.casira.org/projets-de-cooperation/amistad-guatemala/projet-marien-landry).
« Je travaille pas mal plus que lorsque j’étais à l’usine, mais c’est valorisant. Mon compte en banque baisse, mais ma richesse augmente », de lancer le Verchèrois qui veut faire une différence à sa façon.

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