Le projet de réfection de la rue Montarville mis sur la glace

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Par Daniel Hart
Le projet de réfection de la rue Montarville mis sur la glace

À la suite de l’opposition d’un groupe de citoyens

Le conseil municipal de Boucherville se voit contraint de remettre en question le projet de réfection de la rue Montarville, entre la rue Eiffel et la limite de Saint-Bruno-de-Montarville, un tronçon en mauvais état depuis de nombreuses années.

Lors de l’ouverture d’un registre lundi dernier à l’hôtel de ville, 1047 citoyens ont apposé leur signature afin de s’opposer au règlement d’emprunt de 3,9 millions de dollars nécessaire pour l’exécution des travaux relatifs au repavage de cette rue et à l’aménagement d’une bande cyclable de chaque côté de la voie publique. Il fallait recueillir 858 signatures pour demander la tenue d’un référendum sur ce règlement.

Du montant requis pour les travaux, une somme de 3 millions $ s’appliquait au resurfaçage de la rue tandis que les autres 900 000 $ concernaient la piste cyclable. La Ville avait convenu d’une entente avec le ministère des Transports pour l’obtention de deux subventions qui totalisaient 375 000 $ applicables sur l’aménagement de la bande cyclable, ce qui représentait plus de 42% des coûts de cette partie des travaux. « C’est décevant car on risque de perdre cette somme  », signale au passage le maire Jean Martel.

Si la Ville tenait un référendum sur ce projet de règlement d’emprunt, il lui faudrait faire face à une dépense de plus de 70 000 $ et mobiliser le personnel nécessaire à l’hôtel de ville pour cet exercice. « Ce n’est pas une option que nous envisageons compte tenu des coûts qui y sont associés, du temps requis par la fonction publique et du fait qu’on recherche un projet rassembleur et non qui divise la population », ajoute M. Martel.

Le premier magistrat essuie ce revers avec un arrière-goût. « Le vélo prend de l’ampleur. C’était une opportunité intéressante, une ouverture pour l’activité physique et un mode de transport alternatif. Je suis déçu parce que c’était un projet emballant », précise-t-il.

Un certain nombre de citoyens craignaient que ce projet d’aménagement de piste cyclable requière des déboursés de 10 millions de dollars. En fait, c’est qu’ils additionnent au règlement d’emprunt de 3,9 millions une somme de 6 millions $ qui apparaît au tableau de l’année 2013 du dernier programme triennal d’immobilisations de la Ville. Pour le maire de Boucherville, le montant inscrit au PTI demeure une estimation. « Les subventions potentielles liées à ce projet ne sont pas inscrites au programme d’immobilisations. Ce n’est pas farfelu de penser qu’on puisse obtenir des subventions de 40 à 50% du coût du projet », observe le premier magistrat. Par ailleurs, d’autres hypothèses que la mise en place d’une passerelle pourraient être envisagées comme solution de rechange.

Jean Martel reconnaît que le projet d’aménagement de piste cyclable dont il est question n’a pas été suffisamment expliqué à la population avant la tenue du registre. « Nous avons sous-estimé les préoccupations que les citoyens pouvaient avoir à ce sujet », admet-il sans ambages.

Qu’adviendra-t-il du repavage du tronçon de la rue Montarville? Le conseil poursuivra sa réflexion à ce sujet pour une période indéterminée. Chose certaine, les élus municipaux rejettent l’idée de faire faire les travaux en les payant comptant, une hypothèse qui irait à l’encontre de la volonté des citoyens.

 

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