Diane Maillé et Réso’Art Express

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Diane Maillé et Réso’Art Express

On retrouve beaucoup d’artistes dans la région et peut-être est-ce parce que les paysages de la MRC les inspirent. Une chose est sûre toutefois, c’est qu’il y a un réel besoin pour multiplier les lieux de diffusion afin de montrer les différentes œuvres des artistes de la région.

C’est pour cette raison qu’a été mis sur pied l’événement Réso’Art Express par le Centre local de développement (CLD) de Marguerite-D’Youville, une activité de réseautage qui a pour but de créer des jumelages entre les artistes et artisans du territoire avec les entreprises de la région afin de favoriser le rayonnement de leurs talents.

L’idée derrière cet événement est de permettre aux artistes d’exposer leurs œuvres dans divers lieux publics et privés de la MRC, que ce soit bibliothèques, hôtels de ville, institutions financières, restaurants, industries, etc. Ainsi, les créateurs bénéficient d’une belle vitrine pour faire connaître leurs pièces, alors que les entreprises peuvent profiter pendant trois mois d’une collection d’œuvres uniques qui agrémentent leurs lieux de travail.

Il s’agit, de façon plus imagée, d’une forme de « speed dating » basé sur l’art où des responsables d’entreprises de la MRC de Marguerite-D’Youville rencontrent pendant quelques minutes les différents artistes de la région inscrits avant de faire leur choix.

Une des artistes qui apprécie tout particulièrement cette formule qui existe depuis plusieurs années, c’est l’artiste peintre de Calixa-Lavallée, Diane Maillé. En 1999, elle projetait de s’adonner à la peinture à sa retraite mais, en suivant des cours avec Richard Brillon, elle a eu littéralement la piqure et depuis, la dynamique artiste n’a cessé d’explorer son art avec un bel enthousiasme.

« J’ai été frappé par la foudre! », explique-t-elle en riant. « La passion venait de naître en moi! C’est devenu ma folie, ma passion! Au début, mes œuvres s’inspiraient de la nature, puis j’ai fait beaucoup de toiles que j’appelle mes dîners de filles, et par la suite, j’ai découvert la spatule et, récemment, en 2009, ma nouvelle folie, c’est la peinture sur verre. J’adore! »

Elle s’est donc lancée dans sa passion avec beaucoup de cœur et ce qui est particulier à cette artiste, c’est qu’il faut aussi laisser parler son cœur quand on veut acquérir ses peintures. « Je dis souvent à ceux qui veulent acheter mes œuvres qu’il faut qu’ils aient un coup de cœur parce que, s’il n’y en a pas, ils ne devraient pas en faire l’acquisition, c’est comme ça que je vois ça. »

« Il y avait une dame qui voulait acheter une œuvre et je voyais qu’il y avait quelque chose qui accrochait. Alors, je lui ai montré une autre pièce et j’ai vu dans ses yeux que, là, c’était un coup de cœur! »

La Calixoise a été approchée pour faire un grand portrait de sainte Marguerite d’Youville qui ornerait les murs de la nouvelle maison Grise de Varennes. « J’ai dit oui et peu de temps après, je me suis demandé dans quoi je m’était embarqué! Moi je faisais surtout des petites œuvres et, quand on peint sur le verre, ça ne pardonne pas, on ne peut pas retoucher. Mais j’ai adoré mon expérience! Mon Dieu que c’était plaisant! »

Elle a participé à Réso’Art Express depuis les débuts de l’événement et elle a pu ainsi exposer ses toiles pour la première fois dans les bureaux du député Bernard Landry. Par la suite, elle a pu présenter ses peintures au bureau du député Stéphane Bergeron, de la Caisse Desjardins de Verchères, à la municipalité de Verchères, au CLD de Marguerite-D’Youville, dans un bureau d’avocats de Sainte-Julie, à la bibliothèque de Sainte-Julie, au Carrefour jeunesse-emploi de Boucherville, entre autres.

« Je suis très satisfaite de cette formule et j’ai pu vendre de mes peintures dans le cadre de cet événement. Ça ne demande pas beaucoup d’efforts de la part des artistes qui y prennent part. Ça donne aussi aux gens une opportunité d’admirer des œuvres d’art même s’ils n’étaient pas venus pour ça, comme à la caisse par exemple, et ça donne parfois des coups de cœur! C’est une recette parfaite!»

Il est à noter en terminant qu’il est possible pour les artistes de s’inscrire à l’édition 2012 d’ici au vendredi 2 mars, alors que les entreprises ont jusqu’au 9 mars pour y prendre part en communiquant avec le CLD de Marguerite-D’Youville au 450 583-3303.

 

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