Bilan de mi-mandat de la mairesse de Contrecoeur Suzanne Dansereau

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Par Daniel Bastin
Bilan de mi-mandat de la mairesse de Contrecoeur Suzanne Dansereau

Les deux dernières années ont été fortement marquées par un important développement domiciliaire à Contrecoeur et si l’Administration portuaire de Montréal (APM) va de l’avant avec son projet d’expansion des installations du port de Montréal à Contrecoeur, la municipalité n’a pas fini de se développer!

D’entrée de jeu, la mairesse avoue qu’elle n’est pas habituée de regarder dans le rétroviseur pour tracer un bilan de mi-mandat. « Je suis plutôt du genre à regarder en avant! »

Toutefois, il ne faut pas chercher longtemps pour constater que le développement domiciliaire a beaucoup retenu l’attention au cours des deux dernières années, souligne Mme Dansereau. « C’est un travail de longue haleine. On a récolté ce qu’on a semé. Je dois avouer qu’au cours des dernières années, c’est allé plus vite qu’on le pensait et le développement s’est fait de façon effrénée. »

« En deux ans, le nombre de permis de construction que l’on a délivré a atteint en moyenne près de 250 et si on fait une moyenne de trois personnes par habitation, on atteint facilement 1 000 à 1 500 personnes de plus sur le territoire. Et tout laisse croire que ça va encore continuer », explique la mairesse dont la population atteint maintenant près de 7 000 âmes.

Petite ville avec de grands services

Selon elle, le boom résidentiel devrait se poursuivre jusqu’en 2016 environ puisqu’il resterait entre 750 et 1 000 unités d’habitation à développer au cours des prochaines années. « Après cela, il n’y aura que quelques petits terrains de disponibles, quelques petits développements d’une vingtaine d’habitations. »

« À terme, aux alentours de 2016, Contrecoeur devrait avoir entre 9 000 et 10 000 habitants et c’est ce que j’ai toujours visé. Le but n’est pas d’en faire une grande ville, mais plutôt de garder son côté champêtre et sécuritaire. Je dis souvent que, quand on a 5 000-5 500 de population, on court après les services, mais entre 7 000 et 8 000 personnes, ce sont les services qui courent après nous. Le téléphone sonne beaucoup à la Ville depuis quelque temps. Le but, c’est d’être une petite ville avec les services d’une grande ville. »

Cette augmentation de la population fait que la Municipalité doit trouver des solutions pour l’école primaire Mère-Marie-Rose qui déborde. Lors de la dernière assemblée publique, Contrecoeur s’est portée acquéreur d’un terrain au coût de 1,2 million de dollars, près du parc Antoine-Pécaudy, adjacent au projet de développement Boisé Pécaudy.

Le terrain serait cédé à la Commission scolaire des Patriotes afin de construire éventuellement une autre école primaire, ce qui pourrait se faire d’ici cinq ans, espère la mairesse.

Projets d’envergure

La mairesse fonde beaucoup d’espoir dans le projet d’expansion des installations du port de Montréal à Contrecoeur, ce qui insufflerait un dynamisme économique d’envergure à la municipalité, à la région et même à l’échelle du Québec. « Ça fait 10 ans qu’on en parle, mais depuis un an, Contrecoeur marque des points. D’ici 2018, la capacité du port à Montréal sera comblée et ça va donc déborder chez nous (NDLR : où le port a déjà des installations), c’est ce qu’on entend. Les études de sols ont commencé et j’ai vu les croquis des plans du projet d’expansion, c’est du sérieux! »

Il faut rappeler à ce sujet que, lors d’une conférence tenue par Sylvie Vachon, PDG de l’Administration portuaire de Montréal, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, celle-ci mentionnait que l’APM prévoit accueillir d’ici quelques années près d’un million de conteneurs sur la Rive-Sud, ce qui aurait des impacts majeurs en terme d’infrastructures de transport.

À ce projet d’envergure pourrait donc se greffer celui d’un pôle logistique de transport qui aurait avantage à s’établir près d’installations comme celles du port de Montréal à Contrecoeur, d’autant plus que celui-ci donne accès au cœur des États-Unis.

« Ce serait gros. Si ces projets aboutissent, disons sur un horizon de 10 ans, on parle de plus de 1 000 emplois qui seraient créés et c’est toute la région qui en bénéficierait. Mais nous ne sommes pas les seuls en lice pour l’implantation d’un pôle logistique de transport. On travaille fort pour mousser notre candidature et on a plusieurs appuis à l’intérieur de la région. »

Compte de taxes

Un autre dossier a fait couler beaucoup d’encre au cours des deux dernières années, c’est-à-dire celui du projet de construction des ateliers municipaux au coût de 2,6 millions de dollars. Dans ce dossier, la mairesse persiste et signe. « Le garage municipal était et est toujours un besoin. Plus on avance dans le temps et plus ce besoin devient pressant. Moi je vais revenir à la charge dans le dossier avant la fin du présent mandat. Le besoin est criant. »

Et puisque la population connaît une croissance importante, il a fallu que la Municipalité investisse dans ses infrastructures, notamment avec la construction d’un carrefour giratoire. Toutefois, Mme Dansereau maintient que ces travaux auront un impact minime sur le compte de taxes. « Le budget n’est pas encore adopté, mais l’augmentation du compte de taxes devrait se situer aux alentours de la hausse du coût de la vie, c’est-à-dire entre 2 et 2,5 % environ. »

Les deux prochaines années risquent donc de se dérouler encore sous le signe du développement à Contrecoeur et Suzanne Dansereau est catégorique quand il est question d’avenir dans sa municipalité : « il faut continuer d’avoir de la vision! »

 

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