Boucherville met en branle son plan d’action pour lutter contre l’agrile du frêne

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Par Daniel Hart
Boucherville met en branle son plan d’action pour lutter contre l’agrile du frêne

La Ville de Boucherville vient de lancer son plan d’action pour freiner la propagation de l’agrile du frêne sur son territoire.

Les faits sont alarmants : cet insecte s’attaque à tous les frênes sur son passage; plus de 100 millions d’arbres de cette essence sont morts sur la côte est des États-Unis, dans le sud de l’Ontario et plus récemment au Québec depuis les années 2000.

L’année dernière, des équipes de la municipalité ont effectué un inventaire de ce type d’arbre sur les terrains publics et les devants des propriétés privées. Elles en ont dénombré près de 4000. Comme il y en a également dans les cours arrière des maisons, les boisés, le long des cours d’eau et en zone agricole, il y aurait quelque 10 000 frênes dans la ville, selon une première estimation.

Le Service de l’environnement a réalisé un exercice de dépistage de l’agrile du frêne à l’été 2013 à l’aide d’une vingtaine de pièges : il en est ressorti que la présence de l’insecte ravageur a été confirmée dans cinq sites sur le territoire. Aucun agrile n’a été trouvé dans les arbres où étaient installés les pièges. Selon la Ville, tous les frênes sont susceptibles d’être attaqués et de mourir dans un avenir rapproché. Lorsqu’un tel arbre est infecté, cela peut prendre de deux à cinq ans, peut-être six pour qu’il meurt, laisse entendre Daniel Drouin, chef du Service de l’environnement à la Ville.

Selon des experts dans ce domaine, les propriétaires sont confrontés à deux options : protéger dès que possible les frênes d’intérêt à l’aide d’un traitement d’un produit autorisé comme le TreeAzin, sans danger pour la santé humaine ou ne rien faire et s’attendre à devoir abattre rapidement les frênes qui ne pourront être épargnés et les remplacer par une autre essence. Les citoyens pourront d’ailleurs faire traiter leurs frênes dès la mi-juin.

La Ville fera parvenir sous peu un dépliant à tous les foyers pour renseigner les citoyens sur le petit insecte destructeur et les mesures à prendre s’ils ont des frênes sur leur terrain. La municipalité prévoit distribuer des arbres de remplacement à tarif réduit avec un choix de différentes essences au mois de septembre prochain. Des précisions à cet effet seront connues plus tard cet été.

Le plan d’action prévoit aussi un accompagnement auprès des citoyens pour la gestion de l’abattage des arbres et des résidus,  le déchiquetage de branches à tarif réduit et la gestion de ces résidus à l’écocentre Marie-Victorin, à Longueuil.

Des préposés s’installeront dans des kiosques lors d’événements publics estivaux pour distribuer des dépliants et informer le public sur ce sujet. Les gens peuvent aussi appeler la ligne info-environnement de la Ville au besoin. « Nous souhaitons que les citoyens se responsabilisent par rapport à la gestion de ces arbres », a mentionné M. Drouin en conférence de presse.

Un frêne mort peut devenir dangereux, car il peut casser et tomber. Il devient important de l’abattre dans ces conditions. Au cours des prochaines semaines, la Ville procédera à l’abattage des frênes plantés sur les terrains publics fortement infestés par l’agrile de même que ceux qui sont morts ou dépérissants. Elle traitera des frênes d’intérêt à l’aide du TreeAzin. Une enveloppe de 200 000 $ est réservée à cette problématique cette année.

Par ailleurs, les entreprises et syndicats de copropriété qui ont un frêne en façade ayant été répertorié par la Ville recevront des lettres pour les aviser de la présence de frênes sur leur propriété.

 

 

 

 

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