Une maison Gilles-Carle à Boucherville dans moins d’un an

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Par Diane Lapointe
Une maison Gilles-Carle à Boucherville dans moins d’un an
Les membres du conseil d’administration de la Fondation Maison Gilles-Carle Boucherville entourent Chloé Ste-Marie, porte-parole, présidente et fondatrice de la Fondation de la Maison Gilles-Carle. De gauche à droite, Richard Néron, Réginald Barbe, président, Roger Migneault et Claude-André Bonin.

Le projet d’ouvrir une Maison Gilles-Carle à Boucherville est sur les rails. Une campagne de financement a été officiellement lancée mercredi dernier avec un objectif de 830 000 $. S’il est atteint, ce qui est réaliste selon les instigateurs, la maison accueillera ses premiers bénéficiaires ‒ les personnes en perte d’autonomie ‒ quelque part entre les mois de juillet et septembre 2018. Les proches aidants pourront ainsi bénéficier d’un moment de répit pour refaire leur plein d’énergie.
Le projet qui mijote depuis un an avance sérieusement. La Maison Gilles-Carle occuperait le second étage de la résidence Havre de la Providence, située rue des Seigneurs. Une entente d’une durée de dix ans avec les Sœurs de la Providence, propriétaires, est sur le point d’être conclue, a révélé le président du conseil d’administration de la Fondation Maison Gilles-Carle Boucherville, Réginald Barbe.
Cet endroit était jusqu’au 2 juillet dernier à la fois un centre de réadaptation et un transit pour les patients de l’hôpital Pierre-Boucher. Il a ensuite accueilli durant quelques semaines les demandeurs d’asile en provenance des États-Unis.
Une pause pour éviter l’épuisement
« La mission de la fondation est d’offrir du répit aux proches aidants. Moi qui ai été aidante durant 17 ans, j’ai constaté que le chaînon manquant dans le système est le fait que l’on offrait des services à domicile destinés à la personne malade, mais que l’on suggérait à l’aidant d’aller se reposer ailleurs. Mais tu vas où? Et j’ai compris que c’est le contraire qu’il fallait faire : sortir la personne malade de la maison, pour permettre à l’aidant de récupérer chez lui, dans ses affaires », explique Chloé Ste-Marie, porte-parole, présidente et fondatrice de la Fondation de la Maison Gilles-Carle.
La Maison Gilles-Carle à Boucherville sera la deuxième au Québec, après la première à avoir vu le jour en 2012 à Cowansville. Elle sera à échelle humaine, et dotée de 14 chambres, avec possibilité d’en ajouter. Elle devrait accueillir au cours d’une année quelque 1000 personnes en perte d’autonomie pour soutenir autant d’aidants de la Montérégie.
Le nombre d’aidants naturels est évalué à près de 8000 Bouchervillois et, dans 25 % des situations, ils le sont à temps plein. 89 % d’entre eux soutiennent un proche depuis plus d’un an, et 50 % depuis plus de quatre ans. Au Québec, on en compte 1,6 million, soit une personne sur cinq.
Selon Statistique Canada, 43% sont âgés de 45 à 54 ans, et le quart ont plus de 65 ans. Les femmes occupent majoritairement ce rôle. Pour Roger Migneault, un des membres du conseil d’administration de la Fondation Maison Gilles-Carle Boucherville, « c’est bien beau la compassion, mais il est maintenant temps de passer à l’action.»
Des activités de financement seront organisées au cours de l’année, dont entre autres un concert offert au mois de juin par nulle autre que Chloé Ste-Marie. Mercredi dernier, lors du lancement de la campagne, la Fondation a reçu deux dons totalisant 30 000 $.
Signalons que le projet a reçu un accueil favorable par la majorité des Bouchervillois joints au téléphone au cours de l’été dernier par des bénévoles de la fondation. Il a également obtenu le soutien du maire Martel.

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