Le 30 avril au matin, une quinzaine de membres de l’organisation Alliance Ouvrière ont empêché l’entrée des employés d’Amazon Web Services (AWS) à Varennes. Cette opération s’est tenue dans le cadre d’une semaine d’action contre Amazon.
Alliance Ouvrière est une organisation de travailleurs qui dit lutter pour la démocratie et la liberté dont la mission est de relancer et d’unir le mouvement ouvrier.
Mercredi matin, les militants voulaient perturber le fonctionnement du centre de données de Varennes pour mettre de la pression «afin que l’entreprise, qui a renvoyé 4 700 travailleurs en janvier, rembourse tout l’argent public qui lui a été accordé», est-il indiqué dans le communiqué émis par le groupe.
«Les gouvernements fédéral et provincial ont accordé au cours des dernières années plus de 400 M$ de contrats publics ou subventions à Amazon, dont la majorité à AWS.»
Alliance Ouvrière avance que la multinationale bénéficie d’importants tarifs préférentiels. «Amazon paie presque deux fois moins cher son électricité qu’un travailleur québécois moyen. La multinationale a aussi reçu des rabais supplémentaires de 20% la première année, diminuant de 5% par année.»
«AWS représentait environ 67% des profits d’Amazon en 2024, comparé à seulement 17% des revenus. C’est donc la division d’hébergement web qui fournit à Amazon les ressources nécessaires pour investir massivement dans une région… et pour s’en retirer aussi rapidement qu’ils sont arrivés!»
«Perturber le centre de données à Varennes, c’est le minimum quand Amazon vide nos coffres, met 4 700 personnes à pied, puis continue de rouler sur l’or au Québec», a déclaré par voie de communiqué le porte-parole d’Alliance Ouvrière, Benoît Dumais.
Le 28 avril, les militants ont occupé le siège social d’Hydro-Québec à Montréal afin de dénoncer la vente d’électricité à rabais à Amazon Web Services.
Varennes: l’entrée d’Amazon bloquée par Alliance Ouvrière

Par Daniel Bastin
