Les travailleurs de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), représentés par le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), ont voté à 88,8 % en faveur de l’exercice de moyens de pression lourds, pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée au moment jugé opportun.
Parmi les principales revendications à la table des négociations, les employés dénoncent les iniquités de traitement, le manque de flexibilité de gestion, la mobilité du personnel et, surtout, la rémunération.
Le vice-président du SFPQ et responsable de la négociation, Michel Girard, estime que ce vote massif en faveur de la grève envoie un message fort :
«Les augmentations de salaire proposées sont inacceptables. Elles couvrent à peine la hausse du coût de la vie. Nos membres gagnent en moyenne entre 16 et 17 $ de l’heure, alors que le salaire minimum au Québec passera à 16,10 $ en mai prochain. Comment la Sépaq peut-elle prétendre veiller sur son monde si ses employés peinent à joindre les deux bouts ? Il est temps de hausser le ton.»
De son côté, le président général du SFPQ, Christian Daigle déclare que «le gouvernement refuse toujours d’offrir le rattrapage obtenu par l’ensemble du secteur public en 2023. IL doit cesser de mettre des bâtons dans les roues à la négociation si on souhaite en arriver à un règlement durant les prochaines semaines et éviter un conflit de travail.»
La convention collective pour quelque 2 500 travailleurs de la Sépaq est échue depuis le 31 décembre 2023.