Dans le monde du hockey, les histoires de frères évoluant ensemble sont rares. Mais celle de Maxime et Alexandre Malta, jumeaux de 17 ans de Boucherville, est encore plus particulière. Non seulement ils jouent ensemble depuis leur enfance, mais ils évoluent aujourd’hui sur la même paire défensive avec les Gaulois de Saint-Hyacinthe dans la catégorie M18 AAA.
Et leur parcours ne s’arrête pas là : en juin dernier, ils ont été repêchés par la même équipe de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ), l’Océanic de Rimouski.
Un parcours lié depuis l’enfance
Les frères Malta ont fait leurs débuts dans le hockey mineur avec les Seigneurs de Boucherville avant d’évoluer avec les Grands Ducs du Richelieu. Ils ont ensuite intégré le programme sport-études de l’école De Mortagne, où ils ont continué à progresser ensemble avec le Noir et Or.
Leur mère, Julie Sareault, se souvient de leurs débuts sur la glace : «Ils ont commencé le patin artistique très jeunes pour apprendre à bien patiner, puis ils ont essayé le hockey à six ans, et ça n’a jamais arrêté depuis.»
Ils ont gravi les échelons du hockey mineur en tandem, développant une chimie impressionnante sur la glace. Selon Julie Sareault, leur complémentarité est un atout majeur.
«Maxime est gaucher, plus défensif, alors qu’Alexandre est droitier, plus offensif. Ils se complètent à merveille, c’est ce qui fait leur force», affirme-t-elle.
Un moment inoubliable
Lors du repêchage de la LHJMQ à Moncton en juin 2024, Alexandre a d’abord été sélectionné par l’Océanic de Rimouski avec le 147e choix. Quelques minutes plus tard, Rimouski surprend tout le monde en repêchant également Maxime, dix rangs plus loin.
«Rimouski m’a dit qu’ils allaient repêcher quelqu’un que je connaissais très bien, raconte Alexandre sur les ondes de RDS. J’ai pensé à un coéquipier, mais quand j’ai entendu le nom de mon frère, j’ai souri, j’étais tellement heureux.»
Maxime, quant à lui, a vécu un moment chargé d’émotion : «Déjà, voir mon frère repêché par l’Océanic, c’était incroyable. Mais quand j’ai entendu mon nom, je n’en revenais pas. On s’est regardés, on avait tous les deux des larmes aux yeux.»
Complicité naturelle
Ce lien unique se manifeste dans leur style de jeu. À RDS, Maxime expliquait cette connexion spéciale : «Des fois, je n’ai même pas besoin de le regarder, je sais déjà où il est sur la glace. C’est comme une forme de télépathie.»
«On se comprend sans même se parler. Quand je suis en difficulté, je sais qu’il va être là pour me couvrir», ajoute Alexandre.
Ensemble ou séparément
Malgré leur jeune âge, les frères Malta sont conscients que leur chemin pourrait se séparer un jour, raconte leur mère en entrevue à La Relève.
Pour le moment, ils se concentrent sur la fin de leur saison avec les Gaulois et le prochain camp d’entraînement de l’Océanic en août.
«Leur objectif, c’est d’aller le plus loin possible au hockey, explique-t-elle. Que ce soit dans la LNH, en Europe ou aux États-Unis, ils veulent vivre de leur passion.»