Toujours dans le coup : la Piaule a 50 ans

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Par Diane Lapointe
Toujours dans le coup : la Piaule a 50 ans
Le directrice Marie-Claude Malo (au micro), le présidente du CA, Carole Chamberland et les animateurs. (Photo : La Relève – Diane Lapointe)

La Maison des Jeunes (MDJ) de Boucherville a atteint l’âge vénérable de 50 ans. Elle peut désormais demander sa carte de membre de la FADOQ, profiter de rabais dans les pharmacies et, qui sait, peut-être même commencer à se plaindre du bruit des jeunes… ou pas! Malgré son demi-siècle d’existence, La Piaule est toujours dans le coup avec une moyenne de 35 adolescents qui la fréquentent chaque jour.

Fondée en 1975, la MDJ fait partie des toutes premières au Québec et des plus grosses. Dès son ouverture au 20, rue Pierre-Boucher, dans le Vieux-Boucherville, elle attire des jeunes âgés de 12 à 17 ans.

En 2001, elle déménage dans un nouvel édifice construit par la Ville de Boucherville au 540, chemin du Lac.

Les ados qui la fréquentent se retrouvent dans un espace conçu pour eux, où ils peuvent socialiser et chiller ensemble, mais aussi où ils trouvent un lieu d’écoute et de soutien pour ceux qui ont des problèmes personnels, sociaux ou relationnels.

C’est dans le cadre du déjeuner du maire, samedi dernier, que les 50 ans de la MDJ ont été soulignés ainsi que son rôle dans la communauté. Plusieurs activités soulignant cet anniversaire seront organisées au cours de l’année.

Grand impact
«On est une Maison des jeunes très dynamique et créative», a lancé la présidente du conseil d’administration, Carole Chamberland, tout en rappelant l’impact de La Piaule sur la vie des jeunes, en évoquant ceux qui, «après leur passage, sont devenus pompiers, avocats, paramédics… et même des parents engagés. Chaque fois que je reconnais un ancien membre dans la ville, je me dis : voilà, la boucle est bouclée.»

Un lieu d’écoute et d’apprentissage
Depuis ses débuts, la MDJ accueille quotidiennement en moyenne 35 jeunes, soit 1 500 adolescents différents par année, a pour sa part mentionné la directrice Marie-Claude Malo.

«Entre les jeux de société, les stations informatiques, la PlayStation et le coin lecture, chacun y trouve sa place. Mais au-delà du simple loisir, La Piaule est aussi un véritable milieu de vie», souligne-t-elle.

«C’est là que les ados, persuadés d’avoir la science infuse, cherchent leur équilibre entre autonomie et repères. C’est aussi l’âge des grands rêves et parfois des faux pas. Mais ici, on leur rappelle que ce n’est pas grave, qu’on est là pour les soutenir et les aider à avancer. L’important, c’est d’apprendre à assumer. L’adolescent est l’architecte de sa propre vie, et nous, on est la boîte à outils qui l’aide à bâtir son avenir», illustre la directrice depuis cinq ans et impliquée depuis plus de 22 ans.

Avec une équipe d’animateurs et de travailleurs de milieu qui vont dans les parcs en été et à l’école secondaire pour soutenir les jeunes en difficulté, sans oublier des projets aussi divers que la compagnie médiévale ou l’équipe du skatepark, La Piaule est bien plus qu’un simple local pour ados, c’est un véritable filet de sécurité, explique-t-on.

«Si la MDJ existe, c’est aussi grâce au soutien de la Ville de Boucherville autant financier qu’au niveau de l’entretien de son bâtiment», rappelle Mme Chamberland.

Le budget d’opération est issu de subventions, de Québec et de la Ville. Il varie annuellement entre 590 000$ et 650 000$.

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