Selon les employés du Service des travaux publics de la Ville, la dernière fois que Boucherville a été mobilisée pour une aussi vaste opération de déneigement remonte à 2008. La quantité de neige reçue en quatre jours a été exceptionnelle et les importantes rafales de vent causant de la poudrerie ont rendu le déneigement particulièrement difficile.
Après deux tempêtes majeures en l’espace de quelques jours, Boucherville a dû, comme toutes les villes de la région, redoubler d’efforts pour dégager les 72 cm de neige tombés sur son territoire. L’opération de déneigement, qui s’est étalée sur cinq nuits et quatre jours, visait à rendre accessibles les 275 km de rues de la ville selon un ordre de priorité bien établi.
La Ville applique un plan de déneigement en deux phases. La priorité numéro un concerne les artères principales, les rues collectrices, ainsi que celles à forte activité commerciale ou industrielle, incluant les centres commerciaux et les parcs industriels. Les voies empruntées par le transport en commun et les rues situées à proximité des écoles sont également dégagées en premier.
La priorité numéro deux vise ensuite les rues résidentielles qui ne sont pas incluses dans le premier niveau d’intervention.
Mobilisation et budget importants
Le travail est réalisé à la fois par les employés des Travaux publics et par deux entreprises privées sous contrat. La Ville mobilise pour sa part 27 de ses employés pour le déblaiement et 21 pour les opérations de soufflage.
En 2025, le coût du déneigement à contrat s’élève à 1 862 041$, tandis que les opérations effectuées à l’interne coûtent en moyenne 380 000$ par an, incluant le temps régulier et le temps supplémentaire.
Le budget total consacré au déneigement atteint ainsi 2 242 041$. Ce montant est en hausse par rapport à 2024, où le budget s’élevait à 1 960 399$.
Pistes cyclables et piétonnes aussi déneigées
En plus des rues, Boucherville assure aussi le dégagement de ses infrastructures piétonnes et cyclables. La Ville entretient 31,73 km de pistes cyclables, généralement déneigées en trois passages, ainsi que 84,11 km de trottoirs, avec une priorité accordée aux zones scolaires, et 14,34 km de sentiers piétons.
Des défis qui compliquent le travail
Si l’opération est bien rodée, plusieurs obstacles compliquent la tâche des équipes de déneigement, signale Sébastien Grégoire, contremaître général. Certains résidents installent des poteaux en métal sur l’emprise municipale pour protéger leur terrain. Cependant, lorsqu’ils sont trop petits, ils deviennent invisibles pour les souffleuses et les chenillettes, ce qui entraîne des bris mécaniques et représente un danger potentiel pour les employés.
Un autre problème récurrent est le non-respect des interdictions de stationnement en période de déneigement. Des voitures laissées dans la rue forcent les déneigeurs à contourner ou ralentissent l’opération. Lorsque la situation devient trop fréquente, les véhicules peuvent être remorqués, bien que cela reste rare.
Les policiers, informés des périodes de déneigement, effectuent des patrouilles et émettent des contraventions aux contrevenants.