Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a autorisé la Ville de Varennes à procéder au déplacement de résidus de silicates radioactifs vers un site récepteur.
Les résidus de silicates radioactifs, ou scories, sont issues d’une ancienne usine fermée il y a plus de 30 ans à Varennes, la Albright & Wilson, qui produisait du phosphate à partir de roches faiblement radioactives importées des États-Unis. Les roches ont par la suite été utilisées comme remblais ou sur des chantiers routiers.
À Varennes, des milliers de tonnes reposent encore dans le sol de la ville, alors que la plupart des rues et des fondations des grands bâtiments ont été construites à l’aide de scories. Celles-ci doivent toutefois demeurer en couche de fond et être replacées en cas d’excavation.
En réponse à la question d’une citoyenne sur le sujet lors de l’assemblée publique du 3 février, le maire a répondu : «Malheureusement, on en découvre dans certains lieux où l’on doit démolir des bâtiments et il faut en disposer et ça, c’est très compliqué pour tout le monde.»
«On a une entente avec le ministère de l’Environnement pour disposer de nos scories et la réalité c’est qu’on va en trouver probablement partout dans le secteur du Vieux-Varennes où l’on démolit.» Il a expliqué que des scories ont été prélevées près du centre communautaire, à côté de la Maison des aînés, où sera construit l’immeuble regroupant 34 logements sociaux.
«Le deuxième site, c’est dans le centre-ville, où était Loutec. La phase III du développement du centre-ville est malheureusement ralentie depuis un bon bout de temps à cause de la détection des scories. […] On sera aujourd’hui en mesure d’en disposer dans un lieu permis par le ministère de l’Environnement.»
Il a par la suite précisé où se trouvait le site récepteur. «En fait, il est près de nos sites où l’on en a déjà mis avec l’autorisation du ministère de l’Environnement, soit juste à côté de notre dépôt à neige au bout de Sainte-Anne, juste avant de tourner vers la 132. […] En fait, c’est dans le tournant de la rue Sainte-Anne, mais plus vers la section fermée du chemin de la Côte-Bissonnette», a-t-il ajouté.
Le maire a précisé que le projet d’une garderie prévue dans le parc des Scouts, adjacent à ce secteur, sera implanté plus près de la 132, donc «loin des scories».
Déplacement autorisé de résidus de silicates radioactifs à Varennes

Par Daniel Bastin
