La Ville de Boucherville a aboli la Direction des communications et des relations publiques qui avait été créée en 2017, ce qui a entraîné le départ de sa directrice Julie Lavigne.
La Ville explique que cette décision s’inscrit dans un souci de rationalisation budgétaire.
À la suite de la suppression de la Direction des communications, la Ville a créé le Service des communications et des relations publiques qui sera sous la responsabilité de la Direction générale adjointe, et non plus relevant de la direction générale.
En supprimant la Direction des communications, la Ville de Boucherville retire ainsi ce service de la table des directeurs des différents services municipaux, où sont prises les décisions stratégiques.
Le fonctionnement du Service des communications et des relations publiques sera assuré par la cheffe de service, Julie Charron. Elle est appuyée par deux conseillères en communications et relations publiques et deux concepteurs graphiques.
Coupes budgétaires et gel d’embauche
Cette décision s’inscrit dans une série de mesures d’optimisation mises en place par la Municipalité depuis 2023 pour réduire les dépenses et les coûts de la masse salariale, a expliqué, en entrevue, le directeur général Roger Maisonneuve.
Depuis deux ans, la Ville a supprimé plusieurs postes. À la Direction des finances, un poste de chef de service a été coupé, réduisant leur nombre à deux. Le service des approvisionnements a été restructuré et un poste a été aboli.
À la Direction de l’urbanisme, la cheffe de service patrimoine et architecture n’a pas été remplacée en novembre 2024 lorsqu’elle a pris sa retraite. Ainsi le nombre de chefs qui relève de cette direction est passé de trois à deux.
«Ce sont toutes des économies de 100 000$ et plus dans le cadre de nos efforts d’optimisation des ressources», indique M. Maisonneuve.
Aux Travaux publics, le poste d’adjoint administratif a été aboli à la suite du départ à la retraite de l’employé.
À la direction des saines habitudes de vie, du sport et des équipements sportifs, un poste de concierge parmi les 20 a été coupé.
À la bibliothèque qui relève de la Direction de la culture, la Ville a négocié avec le syndicat une réorganisation des horaires, ce qui a permis une économie de 40 000 $, détaille M. Maisonneuve.
«Quand on parle d’optimisation, on ne parle pas juste de coupures de postes, on parle de réorganiser les façons de travail, ce qui entraîne des économies. On a aussi sabré dans certaines dépenses, comme par exemple les avis publics qui ne seront plus publiés dans les journaux», précise M. Maisonneuve.
Économies
Grâce à ces ajustements, la Ville a économisé environ 300 000$ en 2024 dans la masse salariale. Pour 2025, elle vise des économies additionnelles de 150 000$ à 250 000$, notamment en maintenant un gel d’embauche.
«Chaque départ est analysé et toute demande de remplacement est soumise à mon approbation. Nous avons choisi une approche progressive et analytique, plutôt que des coupes drastiques», signale M. Maisonneuve.
Avec un budget total de 147,1 M$, Boucherville consacre 25 M$ à la masse salariale, ce qui représente une part significative des dépenses municipales.
La Ville emploie actuellement plus 400 personnes réparties maintenant dans 11 directions.
Un impact sur la taxation municipale
Le maire Jean Martel soutient que ces efforts budgétaires permettent de limiter la hausse des taxes foncières. «Il n’y a jamais de petites économies. Grâce à ces mesures, nous avons réussi à limiter la hausse des taxes à seulement 1% cette année», fait-il savoir.
De son côté, Roger Maisonneuve mentionne qu’en économisant sur la masse salariale, la Municipalité génère des économies récurrentes d’année en année.
«Si on demande aux citoyens de faire un effort en payant un peu plus de taxes, de façon raisonnable, bien nous, il faut donner l’exemple», lance-t-il.
«Si on sauve entre 300 000$ et 500 000$ récurrents après deux ans, sur dix ans, cela représente une économie de plus de 1,5 M$.»
«Les citoyens demandent plusieurs services et on les livre, mais il y a un coût à ça évidemment», conclut M. Maisonneuve.