Avec son exposition Mémoire d’une terre, présentée à la Galerie Vincent D’Indy jusqu’au 9 mars, la sculpteure Manon Demers propose une plongée dans l’histoire de Boucherville, en s’inspirant des photographies d’archives issues de la Société d’histoire des îles Percées.
À travers une série de sculptures, l’artiste revisite une époque où la villégiature battait son plein dans la région. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, des fêtes foraines étaient organisées sur les îles et les plages étaient investies par des vacanciers, souvent de classes aisées, qui arrivaient par train ou par bateau à vapeur, et qui se mêlaient aux habitants, notamment aux fermiers locaux.
Un dialogue entre passé et présent
Résidente de Boucherville depuis 46 ans, Manon Demers nourrit son travail de souvenirs personnels et de documents historiques.
Elle revisite l’histoire de Boucherville à travers les personnages marginaux qui ont pu la traverser. De l’homme fort de la fête foraine, au personnage de Beau Blanc, en passant par l’agriculteur de maïs.
Pourtant, si la ville s’est transformée, certaines choses demeurent inchangées : le caractère unique de ses habitants et la richesse de ses figures emblématiques, illustre l’artiste.