Les compressions au Québec de 200 M$ en éducation annoncées en décembre auront un impact d’environ 5,2 M$ pour le Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP).
L’effort budgétaire demandé initialement s’élevait à 3,9 M$ d’ici le 31 mars 2025.
Mais d’autres mesures viennent alourdir l’impact financier, notamment la suspension de certaines subventions et le report de projets d’investissement.
Au total, l’impact réel pour le Centre des services scolaire des Patriotes atteindra 5,2 M$, indique à La Relève l’équipe des communications du CSSP.
Cette somme s’ajoute au gel de recrutement en vigueur depuis le 1er novembre dernier.
«Nous analysons actuellement les options pour réduire les dépenses, mais nous faisons tout pour préserver les services aux élèves et protéger les emplois», a indiqué l’équipe.
Il est donc impossible en ce moment de savoir où les coupes seront appliquées. L’équipe des finances du CSSP est en train d’examiner le budget pour déterminer où les coupes seront faites. Le budget 2024-20225 adopté en août 2024 s’élevait à 562 316 573 $.
Un budget révisé devrait être déposé prochainement aux membres du conseil d’administration pour approbation.
Mise en péril du partage des équipements sportifs
Par ailleurs, le mois dernier, le ministère de l’Éducation (MEQ) annonçait l’élimination du financement destiné aux centres de services scolaires qui mettaient gratuitement à disposition leurs installations sportives et locaux, en dehors des heures de classes, aux citoyens, aux groupes communautaires ainsi qu’aux camps de jour. Ces fonds servaient notamment à couvrir les coûts d’entretien liés à cette utilisation après les heures de classe.
Les impacts de la fin de ce financement dans la région annoncée par le MEQ ne sont pas encore connus.
À Boucherville, jusqu’à ce jour, le CSSP n’a pas informé la Ville que l’entente allait être renégociée. C’est donc statut quo pour le moment, confirme Julie Charron du service des communications de la Ville.
Du côté de Sainte-Julie, Camille Richard, conseillère en communication, explique que la Ville et le CSSP ont une entente qui prévoit déjà une facturation des espaces scolaires, au mètre carré et à l’heure, dans tous les espaces scolaires du territoire.
À ce jour, dit-elle, aucune indication ne laisse penser que cette nouvelle restriction viendra impacter les activités locales.
«Les activités sportives et culturelles sont maintenues. Nous suivons cette situation de près et restons en contact avec les autorités compétentes pour garantir la continuité des activités à la communauté», fait-t-elle savoir.
Au moment d’aller sous presse, la Ville de Varennes n’avait pas encore répondu à notre demande d’information.
«Inacceptable», s’insurge Martin Damphousse
Rappelons que le 23 janvier, le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et maire de Varennes, Martin Damphousse, a fait front commun avec les maires de l’île de Montréal pour exiger du gouvernement du Québec qu’il respecte l’entente de mutualisation conclue en 2018 avec les centres de services scolaires afin de permettre une utilisation partagée des plateaux sportifs et d’infrastructures récréatives gratuitement.
«Ces coupures ont suscité «incompréhension et indignation» dans le milieu municipal, car elles entraînent désormais une réduction directe des services offerts aux communautés», a déclaré dans un communiqué M. Damphousse.
Il a déploré que cette annonce a été faite après l’adoption des budgets municipaux pour 2025, ce qui signifie que les municipalités n’ont prévu aucune somme pour compenser ces coûts imprévus mettant en péril la continuité des activités sportives dans plusieurs localités du Québec.
Depuis l’adoption du projet de loi 40, en 2020, les municipalités doivent céder, gratuitement, des terrains aux Centres de services scolaire, ce qui représente des coûts considérables pour les finances municipales. En contrepartie, il était prévu que les installations sportives des écoles soient accessibles gratuitement à la population, en soirée et les week-ends.