Érosion des berges: une situation « encore pire que ce qu’on croyait »

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Par Daniel Bastin
Érosion des berges: une situation « encore pire que ce qu’on croyait »
«Les experts nous apprennent que la situation est encore pire que ce qu’on croyait!», s’est exclamé le député de Pierre-Boucher – Les Patriotes – Verchères, Xavier Barsalou-Duval. (Photo : La Relève - Archives)

Dans un récent jugement, la Cour supérieure du Québec a permis que le montant de l’action collective intentée par le Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent (CPBSL), soit porté à 239 M$, alors qu’il était initialement de 50 M$.

Ce montant a été établi à la suite d’un rapport d’experts qui a estimé que le montant requis pour protéger les berges était significativement plus élevé qu’initialement estimé sur le territoire de Contrecœur, Varennes et Verchères.

Le CPBSL s’est réjoui de cette décision et la présidente, Micheline Lagarde, a souhaité que cette décision de la Cour supérieure contribue à ce que le gouvernement fédéral prenne des actions concrètes dès maintenant face à cette situation qui perdure et détruit les berges ainsi que les îles un peu plus tous les jours.

«50 à 239 M$, c’est une augmentation de près de 500% !, s’est exclamé pour sa part le député de Pierre-Boucher – Les Patriotes – Verchères, Xavier Barsalou-Duval. Les experts nous apprennent que la situation est encore pire que ce qu’on croyait. L’érosion des berges du Saint-Laurent par le batillage des navires commerciaux, c’est un problème sérieux et de plus en plus sévère.»

Il a précisé que le rapport du Comité permanent des Transports contient plusieurs recommandations, dont celle de rétablir l’ancien programme de protection des berges dans les secteurs du fleuve Saint-Laurent où l’érosion serait causée de façon significative par les effets de la navigation.

Rappelons que le 8 octobre 2024, M. Barsalou-Duval avait provoqué un débat de trois heures au sujet de ce rapport, ce qui a mené à un vote à la Chambre des communes, où les 325 députés avaient voté en faveur, soit un vote unanime.

«J’espère que le choc de l’explosion de la valeur du recours collectif mènera à une prise de conscience d’Ottawa quant à sa responsabilité d’agir alors que la situation des berges dégénère. Cette poursuite est une véritable épée de Damoclès pour le gouvernement canadien. Tôt ou tard la Cour tranchera et le fédéral sera contraint de réparer les dommages causés aux berges», a averti le député.

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