Boucherville: le développement du secteur Le Terroir en suspens

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Par Diane Lapointe
Boucherville: le développement du secteur Le Terroir en suspens
Initialement les promoteurs projetaient construire de 5 000 à 7 000 unités d’habitation dans le secteur Le Terroir. Ce chiffre a été réduit à 1 050 à la suite de l’entente hors cour intervenue avec la Ville en 2024. (Photo : archives)

Le dossier du secteur Le Terroir, à Boucherville, qui a fait l’objet d’une poursuite réglée hors cour en février 2024, connaît de nouveaux rebondissements. Alors que les promoteurs espéraient entamer la construction de 1 050 unités d’habitation en 2025, le ministère de l’Environnement du Québec (MEQ) a jugé que le certificat d’autorisation délivré en 2008 n’était plus valide. Résultat : le projet de développement est à nouveau retardé et pourrait ne pas voir le jour avant 2026 ou 2027, si les autorisations sont finalement obtenues.

Rappelons que la société en commandite Le Terroir avait intenté une poursuite de 116 M$ contre la Ville de Boucherville en 2017, alléguant une expropriation déguisée. Cette poursuite concernait des terrains zonés blancs, dont le développement résidentiel avait été retardé de 25 à 30 ans par des règlements adoptés en 2016 et 2018 par la Ville de Boucherville et l’agglomération de Longueuil.

Le Terroir est délimité par le chemin d’Anjou, le chemin de Touraine et de la rue De Montbrun.

En février 2024, une entente hors cour a mis fin au litige : la Ville a acquis 7,6 millions de pieds carrés de terrain à des fins de conservation, au coût de 34,2 M$ (4,50$ le pied carré).

Cette entente limitait également les constructions dans le secteur à un maximum de 1 050 unités d’habitation, à condition que les promoteurs obtiennent les autorisations nécessaires du ministère de l’Environnement.

Initialement, rappelons-le, les promoteurs projetaient construire de 5 000 à 7 000 unités d’habitation dans ce secteur.

Si les autorisations du MEQ ne sont pas accordées, la Ville s’est engagée à racheter les terrains des promoteurs au prix fixé l’an dernier à 4,50$ le pied carré.

Retour à la case départ pour les promoteurs
Le ministère de l’Environnement exige un nouveau certificat d’autorisation. Cette démarche, longue et coûteuse, obligera les promoteurs à refaire toutes les analyses nécessaires pour satisfaire les exigences environnementales.

Selon le directeur général de la Ville, Roger Maisonneuve, si le Ministère refuse d’autoriser le développement résidentiel, en partie ou en totalité, Boucherville pourrait acheter entre 4 et 5 millions de pieds carrés de terrain supplémentaires pour les intégrer au futur parc (réhabilitation de l’ancienne carrière Rive-Sud)

«Le secteur Le Terroir deviendrait alors un immense parc de conservation», confirme-t-il.

Des délais prolongés
Selon les perspectives des promoteurs, les constructions auraient pu débuter dès novembre 2025. Or, avec ces nouveaux délais, il est peu probable que les travaux puissent commencer avant 2026 ou 2027, soutient M. Maisonneuve.

Les promoteurs ont jusqu’en janvier 2026 pour obtenir les autorisations nécessaires, conformément à l’entente conclue avec la Ville.
Alors que l’avenir du secteur reste incertain, la Ville de Boucherville semble se préparer à une éventualité où le développement résidentiel serait entièrement abandonné, transformant ainsi ce vaste espace en un parc naturel d’envergure. Une décision du ministère de l’Environnement est attendue pour éclaircir le sort de ce projet complexe.

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