La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) a entamé hier une deuxième opération d’abattage de cerfs de Virginie au Parc national des Îles-de-Boucherville.
Cette mesure, visant à réduire la surpopulation de cervidés qui menace l’équilibre écologique du parc, entraîne la fermeture complète du site, et ce, en principe, jusqu’au 4 décembre.
L’an dernier, une première campagne similaire avait permis d’éliminer environ 400 cerfs dans les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno.
À cette occasion, la densité des cerfs avait été réduite de 37 à 17 individus par kilomètre carré dans les Îles-de-Boucherville, et de 25 à 17 au Mont-Saint-Bruno.
Cependant, selon la Sépaq, ces chiffres restent encore au-dessus de la densité idéale, estimée entre 5 et 10 cerfs par kilomètre carré pour favoriser la régénération de la végétation.
Une menace pour l’écosystème
Selon les inventaires réalisés à l’hiver dernier par le ministère de l’Environnement, 156 cerfs ont été dénombrés dans le Parc national des Îles-de-Boucherville et sa zone rapprochée, et 278 au Mont-Saint-Bruno.
Ces chiffres n’incluent pas les naissances survenues depuis.
La Sépaq justifie ces opérations en invoquant la préservation de la biodiversité et la lutte contre les dégâts causés à la végétation par une population excessive de cervidés.
La viande issue des cerfs éliminés l’an dernier avait été remise à des banques alimentaires, totalisant environ 14 000 livres.